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Chalabre - Page 2637

  • Paysage à marée basse

    Nov 1999 P. Container.JPGLa fin des vacances réserve parfois quelques surprises, à l'image de ce vestige d'un été qui se termine, localisé en perdition totale sur le cours Sully. A l'évidence, terminé le farniente, et ce zodiac lâchement abandonné par son capitaine en est le signe manifeste.

    Lui qui aimait à danser le long des golfes clairs se retrouve aujourd'hui échoué sur la terre ferme du Pays Chalabrais, destinée bien triste s'il en est. Combien de marins, combien de capitaines, auront croisé sur les mers lointaines, la route de bateaux porte-conteneurs ?

    Si d'aventure il leur était donné de passer en Kercorb, ils verraient qu'à Chalabre l'on réussit toujours à innover... en inversant les rôles, tout simplement.

     (photo prise à l'automne 1999)

  • Le trésor des Compagnons de Roubichoux

    « Je ne sais quel antijudaïste ou antichrétien des premiers âges, donc quel catholique vacciné a bien pu souffler aux oreilles des amis de Roubichoux que leur édifice religieux était une chapelle carolingienne ! »

    Ainsi s'exprimait Jacques Touchet un certain lundi de Pâques 2003, invité par les Compagnons de Roubichoux à dévoiler la signification de textes et signes gravés dans deux blocs de pierre mis à jour au pied du parvis de la chapelle St-André. Président de la Société d'études des anciens peuples méditerranéens, linguiste, épigraphiste et paléographe distingué, Jacques Touchet offrait ce jour-là une brillante démonstration à la conclusion de laquelle, il datait le monument cultuel de Roubichoux entre le Ier et IIIe siècle de notre ère.

    Stones Avril 2003.JPG
    Les pierres étaient enfouies dans le sous-sol de la chapelle.

    A l'analyse des caractères d'écriture figurant sur la pierre, il apparaît que le texte est écrit en araméen, langue parlée par le Christ, ses adeptes et le peuple : « Tout semble indiquer que ce texte fut gravé par de nouveaux arrivants ayant employé au préalable l'hébreu, le grec et le latin, donc des gens ayant voyagé et demeuré dans divers pays (Palestine, Grèce et pays de l'empire romain germanique). Ces constatations orientent historiquement à supposer qu'il s'agit de Mérovingiens pouvant s'estimer héritiers du Christ, descendant du Roi David. Certains détails déduits du texte font penser à des juifs palestiniens avec des rituels mi-mosaïques mi-chrétiens des premiers âges (les Ebionites) qui étaient des juifs voulant revenir à la pureté du culte originel en suivant en cela, les vœux du Christ. Ces premiers chrétiens condamnaient la dégénérescence politique, morale et religieuse des pharisiens. Il apparaît donc certain que ce gros bloc de pierre gravé dont le dessus est lisse et plat était un socle sur lequel le prêtre montait pour dire sa messe et bénir ses fidèles».

    J L Benet Avril 2003.JPGJacques Touchet (ici aux côtés de Jean-Luc Bénet) a ainsi permis d'éclairer d'un jour nouveau l'histoire de la chapelle, dont l'existence remontait à 1115, selon les seules sources connues à ce jour et tirées des documents du Prieuré de Notre-Dame-de-Camon.

    Une nouvelle fois rassemblés dans le cadre enchanteur de la chapelle St-André, Jean-Luc Bénet et ses compagnons bâtisseurs de cathédrales ont pu lever une petite part du mystère gravé dans la pierre : cette basilique paléochrétienne minutieusement restaurée depuis 1990 serait donc en réalité une synagogue mérovingienne et Roubichoux signifierait en araméen, « Fondation de la terre heureuse du fenouil».

    Nef Roubichoux Avril 2003.JPG
  • Elle était là depuis 1833…

    Cheminée Cazal.JPGDans un grand fracas à peine étouffé par un nuage de poussière blanche, la cheminée de l'usine Garrouste s'est majestueusement effondrée, entraînant dans sa chute la couronne qui trônait fièrement depuis 165 ans dans le ciel du Kercorb.

    C'était en 1999 et c'était il y a dix ans, mais la silhouette de la dernière cheminée continue à se profiler à l'horizon des Petites Pyrénées. En pays chalabrais comme en d'autres lieux, l'âge d'or de la chapellerie a vécu, seuls quelques vestiges subsistent encore çà et là qui rappellent l'activité florissante mais lointaine de la cité. Erigée en 1833 au Cazal Ste Marie, cette flèche dressée vers le ciel se reflétait dans un canal qui fut en son temps une réserve extraordinaire de truites et d'écrevisses.

    Réfractaires depuis deux siècles ou presque, les briques rouges ont finalement dû se soumettre aux impitoyables coups de boutoir de la pelleteuse.  

    Un pan de mur est tombé

    Si vous passez dans la rue du Presbytère, ne cherchez pas cette façade, vous perdriez votre temps. Seuls les plus anciens entendent encore la paire de boeufs menée par Albert Galaup, rentrer à la nuit tombée pour se repaître d'un repos amplement mérité au pied des « grepios » abondamment fournies en fourrage. Le négociant en grain et fourrage Albert Galaup, père de Juliette Danjou, que les patients du docteur Emmanuel Anduze ont très bien connue, cèdera plus tard l'édifice à Julien et Marie Faure qui installeront là leur négoce en bois et charbon. A l'automne 1993, les pierres sont parties, emmenant avec elles un peu de l'histoire du Quai du Chalabreil.Parking Presbytère.JPG 

    La rue du Presbytère, telle qu'elle n'est plus.

  • Sondages de rentrée : Les musiciens de l’OPVC à la hausse

    OPVC.JPGAprès avoir brillamment et musicalement animé en juillet dernier la XXe fête de l'Escargot chez les Roussillonnais de Bompas, les virtuoses de l'OPVC (Opération Vacances en Chalabrais, est-il permis de le rappeler ?), se retrouvent à nouveau sous les feux de la rampe. Cette fois à l'occasion de la publication des résultats d'un sondage dont les commanditaires ont préféré garder l'anonymat. En exclusivité et en avant-première, voici un constat édifiant qui ne laissera personne indifférent. 

     Si 52% des Chalabrois aiment le carnaval, 35% préfèrent Fluris et 13% se contentent de faire des tours de ville. Les dates fixées pour accueillir le divin monarque conviennent à 43% de nos concitoyens, contre 31% qui auraient préféré le week-end des Rameaux, 18% le 1e mai et 0,1% le 14juillet.

      68% des Chalabrois trouvent que les musiciens restent trop longtemps dans les cafés, mais 45% avouent en profiter pour aller boire un coup. Si 38% de nos concitoyens reconnaissent qu'il faut brûler Badaluc, par contre 24,5% préfèreraient qu'il soit étouffé avec des confettis, 7% passé au goudron et à la plume, et 3% seraient d'accord pour le nommer président du comité des fêtes.

     Inexplicablement la cote de popularité de l'OPVC semble en chute libre avec 20% seulement de satisfaits quant à la qualité de leur prestation musicale. Ici la prudence est de mise car à l'annonce du montant du cachet perçu par les musiciens, 98% des sondés trouvent qu'ils sont très bons. Enfin à la question : « Dans quel sens faut-il faire le tour de fécos ? », les Chalabrois sont unanimes : « Dans le bon sens !».

     En marge de ce sondage, l'OPVC nous prie de communiquer : « Les personnes qui désiraient postuler à la fonction de grossecaissiste sont priées de ne plus téléphoner, ni écrire, le poste ayant été pourvu ».

     Il faut pour être complet préciser que ce sondage a été réalisé du 1er septembre 2008 au 31 août 2009, sur un échantillon de Chalabrois en âge de se masquer.   

    photo : Les successeurs de Gérard, René et Robert, lors d'une «carnaval session» au café Tournois, au tout début des années 1990.

    Ce sondage s'inspire d'un bulletin d'information baptisé La Gazette, dont deux numéros furent édités dans les années 1980 à l'initiative du regretté Jean-Jacques Conte, auquel nous rendons hommage à travers cet article. 

    Lien permanent Catégories : Echos