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Chalabre - Page 612

  • C’était hier : Le Rallye des Poilus est passé par le Kercorb

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 14 mai 2008.

    rallye des poilus,moulin de l'évêque à rivelUne Silver Hawk stationnée au Moulin de l'Evêque (Photos archives, Mai 2008).

    L’Amicale Denis-Papin (association Midi-Pyrénées pour l’intérêt de la conservation des automobiles et moyens de locomotion d’époque), créée en 1990, invitait dernièrement les passionnés de véhicules anciens à une promenade touristique dans la Basse Ariège et le pays du Chalabrais. Ce club, animé par de « merveilleux fous du volant », organise trois rallyes annuels par tranche d’âge des véhicules, le rallye Charleston (1920 à 1940), le rallye des Zazous (1940 à 1960) et le rallye des Poilus, des origines de l’automobile à 1914, lequel a fait une traversée remarquée sous les platanes bicentenaires des cours Colbert et d’Aguesseau.

    L’Amicale Denis-Papin s’efforce de mettre l’accent sur le beau et le rare, et la 16e édition n’a pas dérogé à la tradition. La pause chalabroise programmée place Charles-Amouroux a permis d’admirer une cinquantaine de voitures, véritable musée roulant et pétaradant.

    rallye des poilus,moulin de l'évêque à rivel

    Aux côtés de la magnifique limousine Delaunay-Belleville, quatre cylindres de 1912, à courroie de ventilateur en cuir, les amateurs ont pu découvrir quelque trésors aux noms parfois oubliés, Lorraine-Dietrich, Léon-Bollée G1, Silver Hawk, Brasier, Panhard et Levassor, Bédélia, Franklin, Hotchkiss X. Les plus curieux auront pu échanger avec les vétérans du volant, et en savoir un petit peu plus sur les caractéristiques du moteur borgne à double allumage et à culasse en T. Dans un ronronnement parfait, les drôles de machines ont repris leur chemin, sur d’agréables parcours campagnards ponctués de haltes gourmandes comme ici au Moulin de l’Evêque, car l’Amicale Denis-Papin privilégie également la convivialité.

    rallye des poilus,moulin de l'évêque à rivel

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  • Odette Laffont nous a quittés

    odette laffont née rolland

    Les Chalabrois accompagnaient dernièrement vers sa dernière demeure, Madame Odette Laffont née Rolland, décédée en son domicile de la rue des Boulangers à l’âge de 97 ans. Originaire de Sonnac-sur-l’Hers où elle était née le 7 mai 1925, elle y avait commencé sa scolarité, avant de fréquenter l’Ecole des Filles à Chalabre, où la famille était venue s’installer.

    Odette Rolland signera son entrée dans la vie active au service de la confection Amiel, route de Lavelanet, puis fera la connaissance de Bernard Laffont, jeune Chalabrois avec lequel elle fonde un foyer. La naissance de Francette vient agrandir le cercle familial, et tandis que Bernard poursuit son activité au sein de l’entreprise Horte, Odette va assurer le rôle de mère au foyer. Elle intègrera ensuite l’usine de chaussures Canat où elle occupe un poste à l’atelier piquage, jusqu’en 1970, lorsque les premiers licenciements sont annoncés. Cette même année, son époux Bernard décède, laissant la famille dans le désarroi. En 1972, Odette retrouve sa place au sein de l’effectif de l’entreprise Canat, jusqu’en 1975 et l’arrêt définitif d’une activité jusqu’alors florissante au pied de la colline du Calvaire.   

    Elle continuera à partager son quotidien rue des Boulangers, auprès de sa mère qui réside avec elle, et de sa fille. Au chapitre des distractions, Odette Laffont aimait rejoindre sur les cours chalabrois la farandole des masques de carnaval, mais elle était aussi et surtout une couturière hors pair, créatrice de costumes, notamment pour les musiciens de l‘OPVC.

    Les sorties sur les cours chalabrois n’étaient plus d’actualité, et Odette aura bénéficié des soins de sa fille, jusqu’aux derniers instants. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Francette sa fille, à toutes les personnes que ce deuil afflige.

  • « Chalabre se raconte », à travers la caméra de Yannick Séguier

    Un film autour de la mémoire locale.

    yannick séguierIl n’est jamais trop tôt pour évoquer les souvenirs (Photo archives, mai 2021).

    Au mois de mai 2021, les premiers tours de manivelle étaient donnés dans l’ancienne salle du conseil municipal, où Yannick Séguier, auteur, metteur en scène et réalisateur, accompagné de Jean-Michel Clanet, son assistant technique, commençait la collecte de témoignages de Chalabroises et de Chalabrois. Ainsi se seront succédés les témoins d’un temps passé, témoins encouragés à retracer des histoires de vie, histoires qui auront pu certainement différer au gré des générations placées face à l’objectif de Yannick Séguier.

    Ce Chalabre d’hier va continuer à exister, avec la parole et les souvenirs des témoins d’une Chalabre industrielle et agricole, d’une cité confrontée aux privations, à travers le film « Chalabre se raconte ». Il sera présenté le jeudi 18 mai à 18 h au théâtre Georges-Méliès de Chalabre, en présence de son réalisateur. L’ensemble de ce considérable travail de collecte ainsi proposé à la diffusion sur support numérique, sera ensuite remis à la commune, partenaire du projet aux côtés de la CCPA.

  • C'était hier : Concours national de la Résistance et de la Déportation

    Le dimanche 28 avril dernier, était célébrée la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation. Le jeudi 13 mai 1993, le journal l'Indépendant publiait l'article mis en ligne ci-dessous, rédigé par Marie-Louise Saddier. Historienne de la Déportation, Malou était fortement impliquée dans la préparation des élèves aux concours de la Résistance, obtenant de remarquables succès avec des premiers prix régionaux et nationaux.

    « En cette année 1993, où l'on commémore le 50e anniversaire de la déportation massive de millions d'êtres humains, suivie de leur extermination dans les camps de la mort, la prise de conscience de ces événements, suscitée par le concours national de la Résistance et de la Déportation, prend une valeur particulièrement émouvante.

    A Chalabre, après M. Bertin, les élèves de 3e du collège Antoine-Pons, ont préparé ce travail avec leur nouveau professeur, Mlle Berlanger. Et le succès est très honorable, c'est ainsi que sur le plan départemental, ont obtenu : Louis Chalvignac 3e prix, Wilhem Röösli 5e prix, François Gionco 9e prix, Vanessa Verganzonès 11e prix. Cependant, si ces quatre élèves ont été primés sur le plan du département, il serait injuste de ne pas récompenser le travail écrit de toute la classe, 28 élèves que le sujet a particulièrement touché. Il s'agissait de choisir un homme ayant eu un rôle important dans la résistance de la région. Il ne fut pas difficile de choisir le colonel Maury, alias Franck, chef et fondateur du Maquis de Picaussel, tant ses hauts faits dans la résistance audoise ont été percutants.

    Ce choix a évidemment touché tous les Chalabrois, anciens du maquis de Picaussel. Mme Maury a beaucoup aidé ces jeunes en répondant à leurs questions. Le colonel Marius Olive, le colonel Guy David, Mme Marie-louise Saddier sont venus aussi rencontrer ces élèves. Pour toute la classe donc, une distribution des prix aura lieu mi-juin, au collège, en présence du maire, satisfait des résultats obtenus par Chalabre, à ce concours très important sur le plan national.

     Ici doit se situer une histoire très émouvante. Mme Marie-Jeanne Pons, épouse d'Antoine Pons, eut en 1942 une attitude très courageuse. Malgré les périls encourus, elle a su trouver les moyens de sauver des petits enfants juifs recherchés à Carcassonne par la gestapo. L'un d'eux, dont nous taisons le nom sur sa demande, médecin à Paris, est venu cet été à la recherche de ses souvenirs de petit garçon de 5 ans. Puis, avant de partir, il fit un don destiné à l'achat de livres pour les classes où l'on parle de « Résistance », demandant que l'on n'oublie pas le nom de Marie-Jeanne Pons. Voilà le message.

    Ce concours a donc une grande importance sur le plan moral. On le prépare en 3e, en première et en terminale. Au lycée de Limoux, les « anciens » du collège Antoine-Pons remportent des prix. Cette année, Julien Saddier a obtenu le 1er prix comme il l'avait eu en 3e. Ainsi, c'est avec les jeunes générations que pourra se réaliser le voeu de tous ceux qui sont revenus de l'enfer : Plus jamais ça ! ».

    concours national de la résistance et de la déportation

    Les élèves du collège Antoine-Pons lors de la remise des récompenses au mois de juin

    Photo Patrice Garcia, l'Indépendant