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Chalabre - Page 978

  • C'était hier : Pierre Madic, bâtisseur de maisons à emporter

    L’article qui suit avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 8 février 2002.

    pierre madicUne fois bâtie, la maison sera démontée pour être livrée clé en main à son futur propriétaire (Photos archives, Février 2002).

    Il existe à l’orée de la forêt de Rivel, un chantier singulièrement original qui recevait tout dernièrement la visite des élus de la communauté de communes du Chalabrais. Emmenée par Danièle Wyrwich et MM. Gaston Bauzou, Lucien Clergue, Jacques Laffont, Roger Rosich, Jean-Pierre Salvat, et Jacques Montagné, conseiller général, la délégation est venue saluer le travail de Pierre Madic, maître artisan installé sur les hauteurs du Riveillou depuis 1999.

    pierre madic

    Pierre Madic (à gauche), a accueilli les élus du pays chalabrais

    Animé par le désir de promouvoir l’usage du bois de construction, Pierre Madic bâti des maisons à partir d’essences locales, maisons qui une fois érigées, seront démontées pour rejoindre une destination finale, choisie par le commanditaire. Dans un univers où le béton est roi, Pierre Madic, ancien ingénieur au CNRS, veut redonner au bois toutes ses lettres de noblesse : « De plus, retirer le bois du cycle naturel pour l’employer dans le bâtiment, retarde sa transformation en CO2 par décomposition. Par la charte signée en 2001 avec les pouvoirs publics et les syndicats professionnels du bâtiment et des travaux publics, les constructeurs se sont engagés à augmenter de 10 % la part du bois dans les bâtiments, proportion portée à 12,5 % en 2010. Cette mesure permettra de retirer du circuit sept millions de tonnes de CO2 par an ».

    pierre madic

    Bien évidemment, les contraintes techniques sont nombreuses, chaque pièce de bois est un petit chef-d’œuvre qui sera référencé avant un assemblage final harmonieux et millimétré. Et si le prix de revient d’une telle construction est 10 % plus cher qu’une maison traditionnelle, l’entretien est moindre et l’isolation garantie à toute épreuve. Pour l’heure, le carnet de commandes est bien rempli, les contacts nombreux, et la dernière production en date de Pierre Madic est partie cette semaine vers les Alpes de Haute-Provence.     

  • Carnet noir

    francis routelous

    Un dernier hommage sera rendu à Monsieur Francis Routelous, maire de Montjardin, décédé vendredi 4 février à l’âge de 66 ans. La cérémonie religieuse sera célébrée lundi 7 février à 15 heures en l’église de Montjardin, suivie de l’inhumation au cimetière du village. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à la famille.

  • Tennis : Face à Tuchan, les Dames du TCC II décrochent un billet pour la finale

    tc du chalabrais,tc tuchanLe TC Tuchan et le TCC ont livré un duel très serré (Photos Bruno Carbonnel).

    C’était un match pour une place en finale du championnat de l’Aude interclubs senior Dames (Division 4), que le quatuor féminin du TCC a enlevé sur la marque de 3 à 1, face à son homologue du TC Tuchan. La rencontre disputée dimanche 6  février a été conclue sous un beau soleil éclairant les courts chalabrois, au terme d’un duel réglé lors du double décisif.

    Les représentantes venues des Hautes-Corbières inscriront le premier point de la journée, avec un succès signé Célia Raynaud (30/2) face à Laetitia Guilhemat classée 30/4 (6-0, 6-0). L’occasion de revenir à la marque sera saisie par Margot Toustou (30/4), qui prendra le meilleur sur Stéphanie Spla (30/3), et sur un score de 6-2 et 6-2.

    Le double à suivre allait donc être déterminant pour l’obtention du sésame offrant une place en finale. Après un premier set arraché au tie-break (7-6), Laurie Puerto et Roxane Marty opposées aux Tuchanaises Olga Canteteau et Elodie Busquet, concluront la partie en 6-1 et 10-8. Après avoir brillamment décroché la première place de poule devant Saint-Papoul, Le Briolet, Montazels et Narbonne, puis rempli leur contrat en phases éliminatoires face à Argeliers et Tuchan, les Dames du TCC II vont désormais préparer la finale, programmée le 6 mars prochain au centre départemental de Trèbes, face aux maritimes de Fleury-Saint-Pierre-la-Mer.

    tc du chalabrais,tc tuchan

    Un titre dans le viseur pour Margot, Roxane, Laurie et Laetitia

  • C'était hier : Energie éolienne ou énergie hydraulique, le débat est ouvert

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 6 février 2012.

    2004 Mars Poterie de la Soucaille 002.jpgJadis, cette noria installée sur le Blau, alimentait la tuilerie de Pierre Arnou, le tuilier potier de la Soucaille (sur la photo, archives mars 2004, Emile Marty, Michel Alegre, Edmond Arnou).

    Le 23 janvier dernier se tenait une réunion d’information relative à l’énergie éolienne, motivée par les projets visant à l’installation de parcs éoliens sur les terres du Chalabrais et de son canton (voir blog, à la date du). Louis Calvet, ancien élu et artisan chauffagiste à la retraite souhaite revenir sur un élément du débat qui, selon lui, n’a été que trop vaguement évoqué, les économies d’énergie : « Il faut se rappeler du premier choc pétrolier, des actions engagées dans le cadre des économies d’énergie par les professionnels en chauffage et climatisation, avec la participation d’experts en génie climatique qui se traduisirent par des économies non négligeables de TEP (tonnes équivalent pétrole). Concernant notre Kercorb, et lorsque l’on parle économies d’énergie, il faut rappeler que le pays chalabrais dispose d’importantes ressources hydrauliques. Il existait sur ce secteur, sept usines (textile, chapellerie, filature, minoterie, usine électrique,…), qui ne fonctionnaient pas autrement qu’avec la force motrice de l’eau des turbines. De multiples courroies faisaient fonctionner les machines et produisaient l’électricité à la demande ».

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    Les rouages intacts de la noria de la Soucaille

    Bien que laissées à l’abandon, selon Louis Calvet « les structures existent encore. Il suffirait de remettre ces installations en état pour produire de l’énergie non polluante, d’un coût de revient estimable, issue d’un filon bien local. Ce chantier nécessite bien entendu une volonté politique, et je tiens à préciser que le coût de la remise en forme de ces installations, d’utilité publique, ne serait point supérieur à l’implantation de ces gigantesques moulins à vent. Même en période d’étiage, le rendement resterait toujours avantageux ». Une voie à creuser.

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    Ces murs abritaient l'activité de Pierre Arnou, tuilier potier

    Arnou Pierre, le tuilier potier de la Soucaille

    (texte août 2004)

    Il suffit d’entrer dans Chalabre par la vallée du Blau pour que le vieux donjon du château de Mauléon apparaisse dans son aristocratique splendeur. Mais il est alors aussi facile de frôler sans les voir les vestiges d’un four de potier construit vers la fin du XIX° siècle. Datée du 16 octobre 1875 et formulée par le sieur Pierre Arnou, une demande était parvenue à M. l’Ingénieur des Mines à Carcassonne à l’effet d’obtenir l’autorisation de construire un four à poterie. Aucune opposition n’ayant été consignée au terme de l’enquête d’usage, un avis favorable était accordé aux termes de l’arrêté suivant : « Le Sieur Arnou Pierre est autorisé à établir un four à poterie sur un terrain situé à quelques mètres de la route départementale n° 16 et à 250 m environ des maisons de la commune de Chalabre. Le four sera placé dans des conditions telles que le feu ne puisse être vu de la route départementale. Il sera surmonté d'une cheminée telle que la fumée ne puisse incommoder les voyageurs sur la route. Le permissionnaire devra avertir l’Ingénieur des Mines du jour de la mise en feu de son four » (extraits d’un arrêté officiel, recueillis par Francis Garcia dans les archives départementales de l’Aude). 

    Dans cette maison qui demeure aujourd’hui encore la propriété des Comtes de Mauléon-Narbonne et dans laquelle il vit le jour, Pierre Arnou tuilier potier de son état et arrière grand-père de Edmond allait créer une unité artisanale prospère. Grâce à beaucoup de savoir-faire et autant d’ingéniosité qui l’amèneront à ériger une noria en bordure du Blau, elle-même relayée par un canal artificiel  juché sur un muret de pierre d’environ 300 m de longueur. L’eau ainsi acheminée, le tour de notre tuilier-potier n’avait plus qu’à tourner.

     Cette activité florissante se perpétuera jusqu’au milieu du siècle suivant, avant que Auguste le fils de Pierre ne quitte le tour familial pour prendre le zinc du café du Commerce sur le Cours National, maison dans laquelle naîtrait le 3 mars 1911 le Docteur Joseph Raynaud, héros du Maquis de Meilhan.

     Après une visite récente des lieux il apparaît que le mur-aqueduc a très mal vieilli, la noria et son mécanisme plongeant à près de cinq mètres de profondeur restent en revanche parfaitement intacts. Un constat qui a amené Michel Alègre Chalabrois dans l’âme à évoquer l’intérêt que pourrait présenter une mise en valeur du site. Excellente suggestion qui vient de faire l’objet d’un débat lors d’une rencontre avec les amis de l’association «  Il était une fois Chalabre ».