Pendant le confinement, les travaux continuent, c'est ainsi que la rénovation des vestiaires du stade Lolo-Mazon a été engagée par les services municipaux. Pour un résultat qui devrait exacerber plus encore l'impatience de footballeurs et de rugbymen une nouvelle fois consignés sanitaires.
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Des poèmes et des remerciements
Après la publication de quatre poèmes mis en ligne tout dernièrement, l’ami JIEL « souhaite pouvoir remercier ceux qui ont consacré quelques minutes de leur temps à la lecture de ses strophes ».
Derrière le voile d’un humble anonymat, de nouveaux textes nous sont parvenus, qui seront très bientôt présentés.
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C'était hier : Rugby : La Vallée de l’Hers s’impose à Aussonne
L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 24 novembre 2010.
Une fois encore, Alexis Bénet aura tiré son épingle du jeu (photos archives Octobre 2010, USKBP vs Montastruc-la-Conseillère).
La septième journée de championnat de 2e série de Midi-Pyrénées emmenait dimanche 21 novembre, les rugbymen de Kercorb-Bastide-Peyrat en banlieue toulousaine. Au terme d’un match à suspense, la victoire sera au rendez-vous, face au quinze du Rugby Aussonne Constellation, score final 23 à 10 (mi-temps 0-3).
Cette première victoire décrochée en terrain adverse aura vu les partenaires de Fabrice Calvène cueillir enfin les fruits de la vaillance et de l’abnégation, dont ils font preuve depuis le coup d’envoi de la saison. Menés dix points à rien après un essai encaissé et transformé à la 47e minute, les « bleu-blanc-rouge » vont parfaitement réagir et revenir à hauteur du RAC. Face au jeu au pied clairvoyant de Frédéric Santoro auteur de deux pénalités (50e et 60e), et à la solidité d’un pack qui n’en finit pas de monter en puissance, les « rouge et blanc » de Constellation vont encaisser trois essais (52e, 64e et 75e). Avec deux réalisations collectives attribuées à Damien Hillat et Lucas Mercadier, plus un essai signé Julien Bachelard et transformé par Frédéric Santoro, les entraîneurs Xavier Pinho-Teixeira et Jean-François Laffont réalisent au final le point fixe parfait. Lequel a permis à leurs protégés de réussir sur la piste aussonnaise, un décollage attendu.
Malgré un terrain rendu très lourd par la pluie incessante, les petits gabarits accrocheurs ont surpris des banlieusards toulousains, jusqu’alors calés en milieu de tableau. Les quinzistes de l’Hers ont ainsi démontré que le bas de classement qu’ils occupent n’est qu’une position passagère, grâce notamment aux prestations remarquées de Philippe Estebanez et Damien Hillat. A signaler également l’apport très apprécié de Quentin Bénet, lequel prend ses marques au sein du groupe. Au soir de ce deuxième succès en championnat, dirigeants et supporters affichaient une belle satisfaction. Prochain rendez-vous le dimanche 5 décembre au stade Lolo Mazon, le KBP accueillera les Ariégeois de St-Jean-du-Falga.
Jean-François Pichéric à la manoeuvre
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Réflexions rugbystiques
Certes le XV de France a disposé de son homologue écossais, mais avec la mise en sommeil du ballon ovale, doublée d'une angoissante claustration, il est assez fréquent de constater comment un regain de nostalgie peut s'emparer de certaines personnes. L'ami Bernard est de celles là, qui livre quelques unes de ses réflexions rugbystiques.
Réflexions rugbystiques
Oh, qu’il est loin le beau rugby de mon enfance,
celui qu’on écoutait ou regardait dans les années soixante,
devant le poste de télé noir et blanc avec Roger Couderc
ou collé au transistor, vibrant avec Loys Van Lee, le reporter.
Sacrés les samedis après-midi du Tournoi des Cinq Nations,
bien assis sur ma chaise, je me voyais comme ces champions
foulant la pelouse du Parc des Princes ou de l’Arms Park de Cardiff,
avec les passes croisées des Boniface et les cris de « Allez les petits ».
Ah, ces entrées en mêlée, pas de discours, il fallait être prêt,
souvent elles se relevaient, le feu allumé par un crampon discret,
ils étaient durs ces talonneurs, Moore l’Anglais et l’Irlandais Kennedy,
mais côté Français, il y avait aussi quelques drôles de bandits.
C’était l’époque des cadrages-débordements, des grandes envolées,
l’attaque primait sur la défense, l’adversaire il fallait l’éviter,
maintenant c’est le jeu du rentre dedans, des déblayages,
pratiqué par des joueurs hors normes, fervents du nettoyage.
Aujourd’hui la télé veille, plus de bagarre générale,
un coup de pied, un coup de poing, c’était presque normal
à une époque où les joueurs étaient loin d’être des monstres,
attention bien plus graves ces commotions en grand nombre.
Souvenez-vous du grand Lourdes, de Crauste, un sacré combattant
avec ses trois quarts pétillants derrière un pack imposant
mais bien dérisoire aujourd’hui avec 700 kgs pour les 8 avants,
indigne d’un pack du top 14 qui dépasse les 900 kgs dorénavant.
Doit-on l’appeler encore rugby à quinze, ce joli jeu
qui se joue maintenant à vingt-trois, mais sacré enjeu,
on rentre et on sort de la pelouse comme dans un moulin
devant des supporters médusés qui n’y comprennent plus rien.
Faute à la crise sanitaire, à ce jour les stades sont vides,
plus de clameurs, d’encouragements pour ces joueurs livides,
mais avec les nombreuses chandelles qui éclairent le ciel
on peut se dire que les puissants projecteurs ne sont pas essentiels.
Même le rugby des villages a connu bien des changements,
l’ambiance est toujours là ainsi que la sacrée 3eme mi-temps
mais sur les stades Jean-Costes ou Lolo-Mazon
avec le rugby de mon époque il n’y a guère de comparaison.
Bien sur le jeu pratiqué par l’USCKBP est des plus agréable,
ces titres remportés par cette bande de copains, c’est formidable
mais ces cartons, blanc, jaune, rouge, ces proscrits placages à deux,
ces règles souvent incomprises freinent souvent le beau jeu.
Près de la cheminée, confortablement assis devant la télévision
je suis prêt pour ce match du top 14, le must de la saison,
guère excité, je suis les péripéties des 2 équipes d’un œil discret,
les paupières sont lourdes, réveillé par l’arbitre et son sifflet
je compte alors les mauls, les rucks, les mêlées écrasées
mais à la énième chandelle, il est temps que j’aille me coucher.
Bernard Cnocquart, le 17 novembre 2020