Elle a été postée depuis le Morbihan, dimanche 9 août 2015, le cachet de la Poste fait foi. Avant cela, Yves Lozé (photo) a reçu beaucoup d’autres cartes postales, il en a même cherché, et de prime abord, l’information n’a rien d’original. Ce qui l’est pourtant, tient à la destinée inattendue de ces fragments de souvenirs, souvent envoyés entre le retour de la plage et la sieste. Ou encore, entre une descente du Mur de Bretagne et des ablutions à la Roseraie de Talnay.
S’il est un adepte impénitent de la petite reine, apprécié par ses amis du Vtt Club du Chalabrais avec lesquels il voltige de concert sur les routes, Yves Lozé affectionne également l’art de la peinture. Emu par le destin de ces vieilles cartes postales condamnées à accepter un insondable ennui, il s’attache à les faire revenir à la lumière, en leur apportant une touche personnelle, sans dénaturer leur vocation première. A la faveur d’un procédé qu’il a imaginé, les « cartolines » d’Yves Lozé deviennent alors des oeuvres d’art, portant en guise de signature, un peu de la correspondance qui fut un jour couchée au verso.
Présentées à la verticale ou à l’horizontale, à la manière d’un puzzle instable, ce procédé offre à son concepteur, une autre voie d’expression : « Mon principe est de marier le temps, l’espace, la mémoire, l’image et le verbe ».
« 655 traces », pour une exposition dont le vernissage a lieu aujourd’hui samedi 18 décembre à 12 heures, au numéro 28 de la rue Saint-Rémy à Nîmes. L’expo sera visible jusqu’au 30 décembre, de 17 h à 19 h et sur rendez-vous (contact 06 29 98 21 70, yves.loze@gmail.com).