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C'était hier - Page 487

  • Paul Manaut, sculpteur, dessinateur et aquarelliste

    L’article qui suit avait été publié dans L’Indépendant, édition du dimanche 1er septembre 2002.

    paul manautMarie-Annick Serrus Crampagne accueille « la Grand-mère et l’enfant » (Photos archives Août 2002).  

    En ce mois d’août 2002, «  La grand-mère et l’enfant » ont pris congé des berges de l’Hers afin de prendre place au cœur de la cité chalabroise, un lieu certainement plus conforme pour l’œuvre sculptée par Paul Manaut.

    A l’initiative de la municipalité, ce transfert réalisé l’année du 120e anniversaire de la naissance du sculpteur et peintre languedocien, s’accompagnait d’une exposition d’huiles et aquarelles issues pour la plupart de collections privées. Ce fut donc un moment rare offert aux Chalabrois qui découvraient ou redécouvraient sur les cimaises de la mairie, les talents d’un enfant de Chalabre, né à Lavelanet certes, mais très présent dans la mémoire collective du village.

    Fils de Barthélémy Manaut et Berthe Gabarrou, Paul Manaut né le 20 mars 1882 fait ses études au collège de Toulouse avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de la Ville rose. De 1900 à 1903, il accumule prix et accessits, il obtient en 1904 le grand prix municipal de sculpture et entre à l’école supérieure des Beaux-Arts de Paris où il est admis dans l’atelier de Jules Coutant. Il concourt pour le très célèbre Prix de Rome, 10e en 1911, 7e en 1912, ce qui lui vaut du député audois Dujardin-Baumetz, sous-secrétaire d’état aux Beaux-Arts, une première commande officielle, le buste en bronze du général Lapasset. Une œuvre qui disparut de Carcassonne en 1941, probablement sacrifiée à la fonte.

    paul manautEn 1913, Paul Manaut quitte l’Europe pour l’Argentine où sa famille a des intérêts. Il reviendra sur le vieux continent en 1922, Toulouse, Paris, Anglet, seront ses lieux de résidence. En 1937 il est au sommet de sa maturité créatrice, une commande du sous-secrétaire d’état à la protection de l’enfance pour la ville et l’hospice de Périgueux, aboutira à « la Trilogie de la Maternité », véritable manifeste artistique de Paul Manaut.          

    Durant l’exode de 1940, il quitte Paris pour retrouver ses racines à Chalabre. Durant la période 1945-1948 il multiplie les expositions en participant aux salons locaux. C’est une époque d’intense création, où l’artiste s’affirme comme statuaire régional : statue Armand Barbès, buste Paul Sabatier à Carcassonne, monument à Jean Jaurès à Lavelanet, école Jules-Ferry et bas-relief des Vendanges à Narbonne, les Fables de la Fontaine à Couiza, monument aux Martyrs de Rimont, fronton de la mairie et de l’école à Trèbes, Fillette et nouveau-né à Port-la-Nouvelle, Mère et enfant à Capendu, et la Grand-mère et l’enfant à Chalabre.

    Le 16 octobre 1959, Paul Manaut s’éteint à Chalabre, victime d’une crise cardiaque, il est inhumé au cimetière Saint-Pierre. Après son décès, la ville de Carcassonne offrira « la Grand-mère et l’enfant » à la ville de Chalabre, une œuvre qui a retrouvé aujourd’hui la place qui lui revient.

    paul manaut

    Après les travaux de réfection de la Place François-Mitterrand et depuis le mardi 14 novembre 2017, la statue a été déplacée sur le Cours Sully, devant l'ancien salon de coiffure de René Valença, et face à la rue Notre-Dame. 

  • C'était hier : Les cyclotouristes du Kercorb dans les Corbières

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 3 novembre 2004.

    cyclo-vtt-club du chalabraisLes cyclos ont retrouvé le soleil au sommet du col de Termes (photo archives, Octobre 2004). De gauche à droite, debout : Jacques Martinez, Francis Amouroux, Monique et Patrick Rault, Jean Quério, Henri Durand. Accroupis : César Martinez, Joëlle Conan, Christian Courdil, Christian Moralès. 

    Avant de raccrocher les vélos au clou, les cyclotouristes du président Jean Quério se sont offert une évasion au pays de la vigne et du soleil des Corbières. Cette traditionnelle balade automnale instaurée par François Lopez, président fondateur du CCC, a vu onze passionnés du pédalier mettre le cap sur Limoux via le col de la Flotte et le col de Saint-Pierre. Objectif final, Camplong d'Aude, Nicole et Janine se voyant confier l'essentielle responsabilité de l'intendance.

    Il était alors 13 h au clocher de Notre-Dame, le ciel était clément au-dessus du siège café de la Paix et pourtant les choses allaient se gâter sous la ferme du Ménéchal. Tandis qu'il régnait à l'arrière une classique insouciance, la tête du peloton essuyait déjà une première averse. De l'avis général, cela n'allait pas durer ! Mais à la sortie de Saint-Polycarpe, il pleuvait encore, l'entrée dans Belcastel-et-Buc se faisait sous les ondées, il faisait presque nuit sur Caunette et Clermont-sur-Lauquet, à Labastide-en-Val, il pleuvait toujours et les comportes gisaient à l'abandon dans les vignes, à la sortie de Lagrasse, l'idée de faire demi-tour effleurait les esprits de onze fantômes au caractère néanmoins bien trempé. Ce peloton d'automates transis touchait vers 17 h le pied du Fournil, là même où le gîte et le couvert leur étaient promis. Accueillis par Jocelyne et Séverine, hôtesses des lieux, les cyclos du Kercorb recevaient leur lot de bouillottes individuelles tandis que les vélos effectuaient leurs derniers tours de roues sur une corde à linge sommairement tendue dans la buanderie. Le repas du soir partagé en compagnie de quelques lapins accommodés au rancio renvoyait un après-midi infernal au rayon des souvenirs, d'autant que le jour d'après se levait aux côtés d'un soleil radieux. Le retour vers le Kercorb n'allait poser aucun souci, de Lagrasse à Saint-Pierre-des-Champs, Saint-Martin-des-Puits, Termes, Laroque-de-Fa, Mouthoumet, le col du Paradis, Arques, Couiza et les Tougnets, les CCC rassérénés allaient pédaler de concert sous le soleil retrouvé des Corbières. Cueillant les fruits d'un mûrier ici, d'un arbousier là, avant que la cité chalabroise ne retrouve enfin ses cyclistes un peu fou. Car enfin, qui la veille s'était hasardé à donner le top départ ? La question sera réglée le samedi 27 novembre prochain, date de l'assemblée générale annuelle du club.

  • C’était hier : Les randonneurs sur les pentes du Canigou

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 2 novembre 2004

    2004 Octobre Canigou.jpgLe trio chalabrois sur la montagne sacrée des Catalans (photo archives, octobre 2004).

    Avant d’abandonner la montagne à sa solitude hivernale, les randonneurs chalabrois ont rendu une visite au mont Canigou, ce sommet si cher aux Catalans, qui culmine à 2 784 m d’altitude.

    Partis avant le lever du jour depuis Bélesta-de-la Frontière et après être passés au pied des orgues de Ille-sur-Têt, les marcheurs en quête d’altitude chargeaient les sacs au refuge de Marialles. La mise en route à travers les bois parés des couleurs de l’automne permettait à Thierry de faire un petit retour en arrière, sur un secteur emprunté en août 2003 à l’occasion de la fameuse course du Canigou. Epreuve de 35 km emmenant les concurrents vers le pic au départ de Vernet-les-Bains, pour un retour par le refuge des Cortalets.

    Thierry ouvrait la route, petit pas petit pied, pour une approche des plus tranquilles, avec le consentement de ses deux partenaires marcheurs. Ils allaient ainsi s’élever jusqu’à 1 700 m pour atteindre la cabane de l’Arago. Un petit déjeuner sommaire permettait au trio de sympathiser avec une cordée d’habitués, véritables pèlerins en route vers leur montagne sacrée.

    Ascension finale Au terme d’une longue approche effectuée sur un sentier en pente douce, les randonneurs du Kercorb attaquaient une zone lunaire d’éboulis. Dernier palier avant l’ascension finale à travers une belle cheminée, au sortir de laquelle un panorama immense allait s’offrir à Thierry, Jean et Christian. Au sud-est vue sur les Albères et la côte espagnole jusqu’à Barcelone, au nord-est, le littoral du Languedoc jusqu’à l’embouchure du Rhône. La première neige saupoudrant les crêtes alentour donnait un peu de piquant à l’air ambiant, il était temps de jeter un dernier regard vers la mer, du haut des 2 784 m d’un Canigou majestueux. Avant l’arrivée d’une brume qui invitait les randonneurs à recharger les sacs, pour un sage retour vers la vallée du Conflent.

  • C'était hier : Paysage à marée basse

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du samedi 6 novembre 1999. L'occasion de retrouver la fontaine faisant face à la mairie, et sa belle vasque.

    Nov 1999 P. Container.JPGOù l’on a du mal à se contenir devant certains conteneurs (photo archive, Novembre 1999).

    L’arrière-saison réserve parfois quelques surprises, à l’image de ce vestige d’un été qui se termine, localisé en perdition totale sur le Cours Sully. A l’évidence les vacances se terminent, et ce zodiac lâchement abandonné par son capitaine en est le signe manifeste.

    Lui qui aimait à danser le long des golfes clairs se retrouve aujourd’hui échoué sur la terre ferme du Pays Chalabrais, destinée bien triste s’il en est. Combien de marins, combien de capitaines ont croisé sur les mers lointaines, la route de bateaux porte-conteneurs ?

    Si d’aventure, il leur était donné de passer en Kercorb, ils verraient qu’à Chalabre l’on réussit toujours à innover… en inversant tout simplement les rôles.