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Musique - Page 19

  • Animation en coulisses pour Chalabre en Sérénade

    2020 Sérénades samedi 010.JPGComme en 2020 avec le saxo d’Alexandre Augé, les balcons vont s’animer (Photo archives, août 2020).

    En attendant l’été, et parce que le printemps est déjà là, l’association Chalabre en Sérénade s’est résolue à faire son assemblée générale en ligne, arrêtant ainsi le bilan d’un millésime 2020 particulier à plusieurs titres. En effet, bien que la 3e édition du festival n’ait pu être maintenue dans son format habituel, la fête aura tout de même été au rendez-vous, avec une mise en musique de la bastide, quarante-huit heures durant.

    chalabre en sérénadeA l’heure des bilans, le président Raymond Crampagne (photo archives, février 2020) a fait preuve d’un optimisme raisonnable, avant de confirmer l’approbation du  rapport d’activités et du bilan financier. Après l’élection des candidats au conseil d’administration, un vote a permis de renouveler la confiance aux animateurs d’un bureau composé de Raymond Crampagne (président), Fabienne Canal (secrétaire) et Jean-Jacques Desmecht (trésorier). Il sera épaulé dans sa tâche par Arlette et Robert Brown, Gérard Canal, Marie-Annick Crampagne, Bernadette Larrue, Julie Prochowski, Peter Reid et André Sips. Sans oublier le duo Fred Bourdy et Freddy Zerbib, aussi discret sur scène, que performant en coulisses.

    La 4e édition du festival se déroulera du 4 au 8 août prochains, selon le programme prévisionnel suivant : Mercredi 4 août à partir de 20 h, Street Jam Concert devant l’hôtel de France. Jeudi 5 août à 18 heures, ouverture du Festival à la mairie, suivie des « Sérénades aux balcons ». Chanteurs et musiciens se produiront sur les balcons des cours Sully et cours Docteur Joseph-Raynaud. A 21 h, concert sous la halle.

    Vendredi 6 août à 18 h, « Sérénades aux balcons ». Chanteurs et musiciens sur les balcons des cours d’Aguesseau et cours Colbert. A 21 h, concert sous la halle, suivi du Jazz Club au théâtre Georges-Méliès.

    Samedi 7 août, marché local sous et autour de la place Espérance-Folchet à partir de 10 h (exposition d’artisanat d’art, musique dans les rues, restauration rapide). A 21 h, grand concert gratuit, Les Grandes Sérénades. Pop, rock, soul, blues, jazz, chanson française, bel canto, musique du monde, puis Jazz Club au théâtre Georges-Méliès. Dimanche 8 août à 11 heures, Gospel à l’église Notre-Dame.

    chalabre en sérénade

  • C'était hier : Le « Christophe Roncalli Quartet » entretient la flamme du son manouche

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 6 mars 2011.

    Babeth ter.JPGTout le plaisir de chanter Brassens (Photos archives, Février 2011).

    « Georges Brassens nous quittait il y a bientôt trente ans, bientôt trente ans qu’il n’est pas mort ». A la faveur d’une prestation inédite sur la scène du théâtre municipal, le « Christophe Roncalli Quartet » a rendu un nouvel hommage au grand Georges, grâce à une interprétation de textes connus ou moins connus, sur des sonorités swing manouche.

    Deux guitares, une contrebasse et une voix ont invité un parterre d’inconditionnels pour une promenade dans l’univers du poète sétois. Accompagné par Eric Robert à la contrebasse, Christophe Acco et François Baudemont à la guitare, Christophe Roncalli est revenu au pays en compagnie de musiciens à l’écart des modes, qui ont entretenu avec une virtuosité rare, la flamme du swing manouche. Le talent manifeste dont font preuve ces quatre artistes n’aurait pas été dénié par « l’ours » de Sète, ni par Django Reinhart, considéré comme « le pape du son manouche, ceux qui perpétuent son art étant ses évêques ».

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    Au final, une remarquable prestation qui a également permis à Christophe Roncalli de présenter quelques textes de sa composition. Tels que « La fanfare de mon père », évocation d’un passé si peu lointain, quand Gérard fédérait une équipe d’amis musiciens, dont la qualité première était de répondre à l’appel avant même d’avoir reçu la convocation.

    Un grand merci à l’association de sauvegarde du patrimoine artistique en Kercorb et son président Serge Fournié (Aspaak), organisatrice de cette soirée. Rendez-vous est pris à présent pour le 19 mars à St Jean de Paracol, et une nouvelle prestation du « Christophe Roncalli Quartet », à l’initiative du comité des fêtes de Rouvenac.

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  • Le Kercorb a l’oreille musicale

    Au cours du mandat confié en 1931 à l’équipe municipale et à son premier magistrat Emile Fitaire, les Chalabrois désireux d’apprendre le solfège furent invités à se faire connaître auprès des services de la commune. Ce projet allait être favorablement accueilli d’autant que la méthode proposée était entièrement gratuite.

    Auguste Arnou.jpgTrès vite une trentaine d’enfants vont régulièrement se retrouver au rez-de-chaussée de la mairie (actuel secrétariat) où Auguste Arnou s’évertue à leur transmettre sa passion pour la musique. Facile pour certains, hermétique pour d’autres, le dur apprentissage du solfège va en décourager plus d’un, si bien que les rangs s’éclaircissent devant la baguette improvisée mais néanmoins experte de M. Arnou (photo). Quelques élèves réussiront à se familiariser avec les blanches, les noires et autres doubles croches, pour accéder à la récompense suprême, jouer d’un instrument de musique. Nos jeunes musiciens mettront alors leurs dons au service de la fête pour animer les bals, jusqu’à la guerre et l’interdiction de toute manifestation festive.  

    Bravant cet interdit, Augustin Sibra et ses amis solistes se retrouvent un soir à Philippou (près de la gare de Rivel) où ils ont été invités à animer un « bal clandestin ». Les accords finissent par attirer l’attention et une descente des gendarmes de Chalabre met fin aux réjouissances, les danseurs ont juste le temps de s’éclipser mais les musiciens et leurs instruments sont piégés par la maréchaussée. C’est la catastrophe, d’autant que certains d’entre eux risquent alors un départ vers l’Allemagne dans le cadre du service du travail obligatoire (STO).

    Marie-Jeanne Pons.jpgParmi les musiciens se trouve Louis Amat, neveu de Marie-Jeanne Pons (photo, épouse d’Antoine Pons), laquelle intervient auprès de la brigade en soulevant un détail de taille : Philippou se trouve sur le territoire de l’Ariège, les gendarmes chalabrois sont donc intervenus sur un périmètre dont ils n’avaient pas la responsabilité. Plus grave, ils ont agit sans autorisation, celle que le commandant de brigade de Laroque d’Olmes dont dépend le secteur, était le seul habilité à délivrer. En deux temps trois mouvements l’affaire est réglée, l’incident est rangé au fond du sac à partitions et nos musiciens signeront leur premier contrat d’après-guerre à Mérial, puis Pomy, Rennes-le-Château, Coustaussa, et bien d’autres encore.

    Le Sonore, le Novelty ou le Majestic seront le nom des formations animées par Augustin Sibra et ses partenaires, dans le même temps qu’un autre groupe chalabrois, cher à René Berland, Joseph Garcia, Gaston Costes, Hubert Barthoulot et Henri Quimeso, le fameux Novelty. Plus tard, ce sont les virtuoses de l’O.P.V.C qui prendront le relais au pupitre, formés pour certains par Augustin et ses disciples. Et ce qu’ils ont surtout retenu, c’est que la gratuité du solfège fut en son temps, une belle initiative municipale.

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    Autour d’Augustin Sibra, les solistes du futur orchestre « Le Sonore ». Debout de gauche à droite : Louis Jean, Josette Grivel, Augustin Sibra, Pierre Taillefer, Félix Calvène, René Salinas. Au premier plan : Henri Désarnaud, Armand Gabanou, Fernand Pont.

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    1946, Le Sonore dans sa nouvelle formation anime la fête à Tréziers

    De gauche à droite. Debout : Félix Calvène, Paul Astégiani, Jean Chaussonnet. Accroupis : Fredo Pelizzari, Augustin Sibra, Pierre Laenger et Jacques Favaron

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    1949, l'orchestre le Novelty se produit à Saint-Girons

    De gauche à droite, Gaston Costes, Louis Amat, Henri Quimeso, Henri Sabatier, René Berland.

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  • La Crab’Estela est parue

    sophie jacques-serano,la crab'estelaComment naquit la boudègue ? Sophie Jacques-Serano raconte son apparition il y a bien longtemps… Comment une chèvre devint un instrument de musique, quel rôle jouèrent dans cette histoire une fée-mitoune, le petit Tistou et l’ours « Pèdescauç » ?

    « La Crab’estela » est un livre en occitan de seize pages, illustré par Pascale Théron qui prend place dans la collection Farfadet (n° 43) de l’IEO-Aude (Institut d’Etudes Occitanes).

    En plus de la lecture, il est possible d’écouter l’histoire dite par Sophie Jacques-Serano et Isabelle François, avec des musiques de Sophie, dans un enregistrement d’Yves Saint-Germain. Comment ? Soit en podcast grâce à RCF-Pays d’Aude et sa chronique occitane « Als 4 Vents » : https://rcf.fr/vie-quotidienne/ un-conte-de-sophie-jacques-autour-de-la-boudegue, ou en vous procurant le CD de l’enregistrement (3 € ). Le livre est au prix de 5 € (+ 2 € de port), le livre et le CD au prix de 8 € (+ 2 € de port).

    Pour mémoire, le public chalabrois avait été invité à venir à la rencontre de la Crab'Estela, c'était un soir d'avril 2000 au théâtre municipal. L'article mis en ligne sous le titre « Le songe d’une nuit d’été au pays de la Crab’Estela » rendait compte de cette rencontre (L'Indépendant, dimanche 30 avril 2000).

    Subjuguée par les sons mélodieux provenant du quartier de la porte d’Aval, cette amie de Antoine de Saint-Exupéry de passage à Chalabre a discrètement poussé une porte. Pour faire partager ce sentiment étrange qu’elle éprouvait. Il y eut ce soir là un gros orage, qui fit s’envoler vers la Voie lactée, tous les mots écrits après la soirée sur la chèvre-étoile. Mais la fée Sophie qui menait la danse à travers les étoiles du ciel sut récupérer les feuillets épars et les voici tels que la lune les lui a restitués. Ce soir-là, Sofia avait entraîné ses amis dans une ronde musicale magique où, avec sa poupée recueillie sus un rocher, elle apprit à connaître, à apprécier, à aimer le son si particulier de la « bodega ».

    De sa voix douce aux accents enfantins, Sofia racontait l’histoire telle qu’elle l’avait imaginée, de la naissance de la cornemuse. Interrompant son récit par des intermèdes musicaux, elle créait entre l’auditoire et elle, une sympathie de connivence amicale presque magique. Entraînés par elle dans sa course poétique au cœur de cet univers imaginaire, tous, grands et petits, suivaient le sillage de Sophie et de son Petit Prince. Et quand, dans cet enchantement, une cornemuse toute petite sortit de sa cachette, la salle entière retint son souffle. Là, Sophie est devenue Sofia la magicienne. Car sa dextérité devenait une œuvre d’art tant elle se jouait des difficultés techniques. Tout devenait simple, naturel.

    La deuxième partie de cette soirée a permis d’apprécier également la performance des Gersois Jean-Michel et Philippe Espinasse. Les cornemuses de différentes tailles étaient alignées comme pour la parade et les deux instrumentistes interprétèrent des œuvres de bravoure très appréciées et applaudies avec fougue par le public.

    Et puis Sophie est descendue de scène, comme une elfe dansante, encore un peu sur sa planète, et dans ses yeux, il y avait plein de paillettes d’or. Si je vous assure !