Romain Sicre a redonné du lustre à la création familiale (Photo Michel Brembilla).
Elle avait été inaugurée à l'aube de l'année 2011, la croix occitane en métal du Cours Henri d'Aguesseau, oeuvre du regretté Jean-Claude Sicre, vient de bénéficier d'une inévitable remise en état. A l'initiative de Romain Sicre, fils de Jean-Claude, cette superbe création illuminant le soir, vient d'être débarrassée des points de rouille qui allaient en se multipliant. Lesquels auront échoué à voler la vedette à une oeuvre d'art commandée par l'association "Il était une fois Chalabre", au ferronnier d'art de la place du Pont-Rouge, disparu le 4 juillet 2011.
Juché sur un échafaudage mis à disposition par les services municipaux, Romain Sicre a effectué une restauration parfaite et de manière bénévole, entre deux visites furtives jusqu'à l'ancienne usine Franzone, où sa Majesté Carnaval avait trouvé gîte et couvert.
Le président Michel Brembilla et son équipe adressent de chaleureux remerciements aux services municipaux, mais aussi et surtout à Romain, qui a dans le même temps assuré la mise en place de diodes lumineuses du plus bel effet. Sur une façade gracieusement mise à disposition par Nicolas Serrano, la croix au douze points du cours Henri d'Aguesseau va donc continuer à éclairer la nuit, et à diffuser sa symbolique solaire et zodiacale.
La fête fut totale, malgré un final inattendu.
La main vissée à l'oreille droite, tel le disc jockey accompli, l'illustre invité d'avril sera charitablement promené le long des cours chalabrois, sur une musique assez éloignée de son registre de prédilection. Détail futile, car dans le même temps, Badaluc XLV jubilait à la vue de balcons et fenêtres pavoisés, sous les vivats de citoyens chalabrois honorés pour deuxième fois en ce faste mois d'avril. Ici et là, fusaient comme toujours, des commentaires médisants, façon "deux fois à huit jours d'intervalle, cela est peu". Qu'importe, les notes seront certes moins martiales que le samedi précédent, mais l'arrivée sous la halle ne sera rien moins que triomphale, les autorités rompues à l'exercice faisant assaut de témoignages de bienvenue, avant de remettre les clefs de la ville et d'accorder l'investiture au prince de Carnaval.
A l'annonce du verdict, certains ne pourront contenir leur colère.
Le capitaine Frédéric Lacanal, toujours présent à la manoeuvre.
Ce gentil "Bobby" lance un appel vers ses maîtres.