Les Petits Bouchons sur la ligne de départ, pour une grande première

Dimanche 24 juillet, les roues de brouette faisait vibrer l’anneau surchauffé du Cazal, à l’occasion de la XXIVe édition de la course internationale à la brouette. Une édition placée sous le signe du souvenir et dédiée au regretté Fabrice Canal. Après deux années blanches et une édition 2019 en légère perte de vitesse, la bonne surprise est venue de la génération montante, avec la présence sur la ligne de départ, de quinze équipages dans deux catégories inédites, les Moins de 4 ans, et les Plus de 4 ans. Ce qui amenait le jury à prévoir deux coups de pistolets distincts, donnés après que la présentation des concurrents ait été assurée par l’impeccable Phil de Roquecourbe. Sur un circuit épousant les formes d’un hippodrome de la Grèce Antique, Marius Pierron enlève sa première course, devant Baptiste Cantos, Louis Martin et Auguste Ferrié. Derrière et à moins d’un demi tour de roue, Thiago Rivals, Lilou Laran, Emma Munoz, Lyo, Lise Colomer et Julian Canal en terminent, sans que la photo finish n’ait pu les départager.

Phil de Roquecourbe, improvisateur né et impérial comme à l'habitude

Après les Petits Bouchons, place aux Bouchons, course conclue sur une victoire de Nathan Tur y Tur, talonné par sa sœur Candice, tandis que Lena Porta, Mathias Brembilla, Justine Escande et Inès Vialle, jetteront la roue de leur brouette sur la ligne, et dans un bel ensemble.

Christine Cnocquart (recordwoman de participation avec Sophie Molini) remet le trophée aux gagnantes Dames

Ces instants d’intense émotion précédaient l’arrivée sur la grand-place de douze concurrentes féminines, concentrées au possible. Ilan Canal abaissait une nouvelle fois le drapeau à damier, et la bagarre ne tardait pas à faire rage. Pour un succès décroché par Marine Juarez et Marine Sicre, devant Lucie Rossi et Camille Louchet, Marina Cobac et Sarah Serano complétant le podium. Les accessits revenaient dans un ordre susceptible d’évoluer après analyses, aux duos Chloé Gesta-Delphine Roussel, Célia Danjou-Emma Defernez, Marjorie Verganzonès-Laetitia Garcès, Valérie Riéra-Charline Laffont, Petruchka Eden-Fany Escande, Aude Padet-Elodie Roncalli, Christine Cnocquart-Sophie Molini, Céline Amiel-Marie Massat, Cindy et Julie Vallverdu.

 Clément et Florian Bach ont assuré le nettoyage de la piste après chaque course

Le cadran solaire du col de Jo indiquait six heures moins cinq lorsque les attelages Messieurs faisaient leur entrée sur l’aire de départ. Instant durant lequel les services de l’Equipement assuraient un complet nettoyage de l’anneau de vitesse. Et à 18 h 07’, les dès étaient jetés, pour une bagarre dont sortiront vainqueurs Enzo Molini et Loik Rosich, devant Thomas Rossi et Tom Molini, suivis des vétérans Francis Amouroux et Jean-Louis Sanchez. La dernière bataille de la journée faisait rage dans le virage dit des Latrines, pour cinq duos qui mettaient un point d’honneur à boucler l’édition 2022. En terminaient à leur tour des trois tours imposés, Frédéric Brembilla et Cédric Porta, Florian et Clément Bach, Ethan Canal et Louis Rosich, Pierre Rossi et Hugo Mellado, Jim et Dave Compston. Félicitations à toutes et tous, la Brouette Academy fondée en ce jour de 2022, donne rendez-vous en 2023, le dimanche 23 juillet.

Les flibustiers du Jolly Bodger avaient mouillé en embuscade dans l'anse du Chalabreil

La Porte de la Chapelle est souvent sujette à embuscades

Les huit attelages Messieurs sur le podium

Le président des Badalucs félicite Loik et Enzo, vainqueurs du jour

Après deux années au placard, un jury heureux de reprendre du service   

Un album-photos Course à la brouette 2022 est en ligne

Carine et Pascale remettent le Bouclier à Christian Drif (Photo Jean-Louis Sanchez).

Samedi 23 juillet, le stade Lolo-Mazon mettait à nouveau ses vestiaires à disposition, à l’occasion de la XVIIIe édition du Bouclier Raymond-Fort, inscrite dans le riche programme des Fêtes du Cazal.

Francis Amouroux et Roger Daynié, deux entraîneurs réunis sur la pelouse chalabroise

Afin d’honorer ce rendez-vous annuel, l’affiche du jour invitait à une confrontation entre le quinze des Badalucs, coaché par Francis Amouroux, et un quinze aux couleurs du Stade Lavelanétien, entraîné par Roger Daynié, ancienne gloire du ballon ovale lui aussi, ayant fait les beaux jours des couleurs en jaune et noir. L’occasion de rappeler les bons souvenirs laissés par ce dernier au sein de l’US Chalabre XV, dont il fut l’entraîneur sous la présidence du regretté Julien Bonnéry, de 1998 à 2002.

Avant la rencontre et en présence de Ilan et Ethan ses deux jeunes fils, un hommage était rendu à Fabrice Canal, disparu le 29 octobre dernier. Sportif dans l’âme et mordu de football, Fa ne manquait jamais à l’appel de ces joutes rugbystiques et amicales.

La rencontre s'engageait sous la direction de Frédéric Boussioux, réquisitionné pour jouer du sifflet, une mission imprévue qu’il assurera sans souci aucun. Au gré des envolées offertes de part et d’autre, le tableau d’affichage veillera à ménager le suspense, tandis qu’un soleil ardent avait décidé d’apporter son soutien à des virtuoses transcendés. A l’heure du water-break, mieux dit de la pause-eau, et sous la supervision d’un club de la Ressègue au bord de la léthargie, rien n’était fait. Les Ariégeois autour de Christophe Bousquet, Elie Franot, Régis Hébraud, David Lacko, Jean-François Manenti, Jean-François Pichéric et Xavier Pinho-Teixeira ne semblaient pas disposés à laisser filer.

David Lacko a rapidement retrouvé les automatismes

Au bout du bout, soit trois tiers-temps de belle facture, les protagonistes d’un bel après-midi au service de la balle ovale se retrouvaient pour un dernier maul, dans un en-but reconverti et agrémenté d’un parasol salutaire. Jacques Mamet, secrétaire des Badalucs prenait la parole pour féliciter l’ensemble des joueurs, avec une forte pensée pour tous les amis absents, et pour Alice, leur marraine, disparue le 31 décembre dernier. Le soleil poursuivait sa course derrière la colline de Roquefère, lorsque Carine et Pascale confiaient un Bouclier magnifiquement restauré à Christian Drif, délégué pour la confrérie des vieux briscards « badaluciens ». Et puis, un maître coup de sifflet final venu semble-t-il des hauteurs de Tataubas, invitait la joyeuse assemblée à rallier la Grand-Place du Cazal.

Le banc chalabrois prépare la rentrée de septembre

Roger Daynié refait le chemin à l'envers

Instant exceptionnel, les officiels du Comité de la Ressègue en train de perdre le fil du match

Séquence hydratation 

Alan Baby a repris ses marques sur le périmètre chalabrois 

Johan Rivals à la manoeuvre

Avec beaucoup de maîtrise, Frédéric Boussioux signe une passe en pivot

Rien n'a filtré des négociations en bord de touche

Ariégeois et Audois réunis autour d'un même Bouclier

Un album-photos Bouclier Raymond-Fort 2022 a été mis en ligne

En avance sur son temps, le domaine de Tatauba 2000 est ouvert

Voilà déjà quelques jours, le hameau du Cazal est venu apporter un agréable zeste de fraîcheur dans un pays de Kercorb au bord de la léthargie. Et cela grâce à un événement aussi inattendu que providentiel pour un mois de juillet, avec l’ouverture officielle du domaine skiable du Statouasse. Insensibles aux doléances des spécialistes en toponymie, les premiers juilletistes sont arrivés, clairement assoiffés d'espace et de grand air. Il convient de rappeler comment la Gazette Libre du Cazal, régulièrement saluée pour son sérieux et la fiabilité de ses sources, avait été la seule à relayer l’information. Ainsi, faisant face à la chapelle du Calvaire, la première station de ski des Pyrénées ouverte en été, va rehausser la grandeur de la Terre Privilégiée, la bien nommée.

Il est inutile d'apporter ses couverts

C’est bien simple, au premier soir de ce vendredi 22 juillet, et dans le cadre des fêtes célébrées en l’honneur de Sainte Marie-Madeleine, le restaurant d’altitude l’ArMaJo affichait complet.

Côté pratique et préservation de la planète oblige, exit les remontées mécaniques, place à des remontées décarbonées, et à Bounty, âne à croix de Saint-André, emmené par Fred Gold’Hen, le muletier, tous deux chargés de guider chaque jour des centaines d’adeptes de la glisse. Cela jusqu’au point culminant du Soula del Cardayre, ancienne dénomination de la métairie du Tataoubas. Une louable initiative certes, laquelle menaçait d’inemploi l’équipe de perchmen, lesquels ont tous, avec succès et très vite, satisfait à l’examen de pisteur secouriste.   

Bien sûr, et il fallait s’y attendre, quelques esprits chagrins (il y en eut peu), ont soulevé la question inhérente à l’enneigement, ce qui revenait à faire bien peu de cas des stratèges du cabinet « Mai-Qui-C’est ? ». Et donc tout bonnement, c’est par brouettes à une roue que la totalité du domaine skiable a reçu l’épaisseur de neige requise, information qui a aussitôt généré un afflux aux guichets délivrant les forfaits et autres pass (pass famille, pass duo ou pass tribu).

Les plus optimistes se prennent à présent à rêver, pourquoi ne pas envisager une arrivée du Tour, là-haut vers l’altiport du Saladou ? Quel que soit l'avenir de la station de Tatauba 2000, félicitations à l’équipe des Festejaïres del Cazal, et rendez-vous pour une nouvelle une en juillet 2023.

L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 30 juillet 2002.

Le vainqueur au micro de « RTL Chupito » (Photos archives, Juillet 2002).

Fort du succès obtenu lors de sa première édition en 1999, le Critérium cycliste du Cazal était, à nouveau, inclus dans le programme des festivités, grâce aux relations étroites que les Festejaïres locaux entretiennent avec le monde du pédalier. Au coup de pistolet, les vélos alignés sur la ligne de départ entamaient les hostilités, le peloton arrivait à hauteur de la Bâtisse parfaitement groupé. Jojo prenait les premières bonifications, tandis que Jean Horner gratifiait les nombreux spectateurs d’un répertoire emprunté à Yvette. Comme prévu, la côte du Pont-du-Blau fera très mal, et le Cours Sully verra apparaître un peloton en perdition totale.

Heureusement, la perception des musettes à la hauteur du café des Sports va souder la troupe qui se jette alors dans une bagarre réglée au sprint devant le France, avec des « bonifs » pour Yvon de l’Ors. La descente vers le café de la Paix se fera en roue libre, les mains sur les cocottes de frein, nos cyclistes éprouvant le besoin impératif de souffler. Un calme trompeur car le sprint final surprendra les favoris, laissant bouche bée plus d’un spécialiste. Et c’est la Bohème, illustre inconnu superbement emmené sur la ligne par son gregario du team Magicrème, qui enlève l’édition 2002, sous les vivats de spectateurs médusés. Il devenait alors impératif de procéder à la collecte et à l’analyse des éprouvettes.