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Patrimoine - Page 14

  • Les abeilles sont en danger

    benoît lestienne

    Leur fonction pollinisatrice est capitale

    Benoit Lestienne est apiculteur et se propose d‘enlever gratuitement tout essaim d'abeilles qui aurait élu domicile près de chez vous, afin de lui donner une chance de survivre. « Par une journée chaude un essaim partira, c'est là sa façon de se multiplier. Un essaim autour d'une branche ne restera pas s’il n'est pas protégé, il faudra donc faire vite ou le suivre ».

    Comme le rappelle Benoit Lestienne, les abeilles domestiques - Apis mellifera en Europe - vivent dans des ruches. Une ruche peut contenir jusqu’à 40 000 abeilles l’été, et descendre en dessous de 20 000 en hiver. La longévité de ces petites travailleuses varie aussi en fonction de la saison : elles peuvent vivre jusqu’à quatre mois l’hiver, alors que l’été, étant très occupées à butiner, mais également plus exposées au stress, elles s’usent plus vite et ne vivent que trente à quarante jours. En hiver, les abeilles adoptent la technique des pingouins et s’entassent en grappes pour garder la chaleur à l’intérieur du groupe.

    « Depuis quelques années, la population d'abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. Ce phénomène porte le nom de Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles. Subitement, les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité. Ce syndrome est très préoccupant en raison de l'importance écologique de l'abeille en tant que pollinisatrice ».

    Benoit Lestienne est joignable au 0033 777 033 864 (il est préférable d'envoyer l'adresse par SMS, les messages sur répondeur sont à éviter si possible)​.

  • C’était hier : Le trésor des Compagnons de Roubichoux

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 27 avril 2003.

    jacques touchet,roubichouxJacques Touchet (à gauche), aux côtés de Jean-Luc Bénet, a éclairé d’un jour nouveau l’histoire de la chapelle (Photos archives, Avril 2003).

    « Je ne sais quel antijudaïste ou antichrétien des premiers âges, donc quel catholique vacciné a bien pu souffler aux oreilles des amis de Roubichoux que leur édifice religieux était une chapelle carolingienne ! »

    Ainsi parlait Jacques Touchet en ce lundi de Pâques, invité par les Compagnons de Roubichoux à dévoiler la signification de textes et signes gravés dans deux blocs de pierre mis à jour au pied du parvis de la chapelle St André.

    Président de la Société d’études des anciens peuples méditerranéens, linguiste, épigraphiste et paléographe distingué, Jacques Touchet offrait ce jour-là une brillante démonstration à la conclusion de laquelle, il datait le monument cultuel de Roubichoux entre le Ier et IIIe siècle de notre ère. 

    jacques touchet,roubichoux

    Les pierres étaient enfouies dans le sous-sol de la chapelle

    A l’analyse des caractères d’écriture figurant sur la pierre, il apparaît que le texte est écrit en araméen, langue parlée par le Christ, ses adeptes et le peuple : « Tout semble indiquer que ce texte fut gravé par de nouveaux arrivants ayant employé au préalable l’hébreu, le grec et le latin, donc des gens ayant voyagé et demeuré dans divers pays (Palestine, Grèce et pays de l’empire romain germanique). Ces constatations orientent historiquement à supposer qu’il s’agit de Mérovingiens pouvant s’estimer héritiers du Christ, descendant du Roi David. Certains détails déduits du texte font penser à des Juifs palestiniens avec des rituels mi-mosaïques mi-chrétiens des premiers âges (les Ebionites) qui étaient des Juifs voulant revenir à la pureté du culte originel en suivant en cela, les vœux du Christ. Ces premiers Chrétiens condamnaient la dégénérescence politique, morale et religieuse des Pharisiens. Il apparaît donc certain que ce gros bloc de pierre gravé dont le dessus est lisse et plat était un socle sur lequel le prêtre montait pour dire sa messe et bénir ses fidèles ».

    Ainsi Jacques Touchet éclairait-il d’un jour nouveau l’histoire de la chapelle, dont l’existence remontait à 1115, selon les seules sources connues à ce jour et tirées des documents du Prieuré de Notre-Dame de Camon.

    Une nouvelle fois rassemblés dans le cadre enchanteur de la chapelle St André, Jean-Luc Bénet et ses compagnons bâtisseurs de cathédrales ont pu lever une petite part du mystère gravé dans la pierre : cette basilique paléochrétienne minutieusement restaurée depuis 1990 serait donc en réalité une synagogue mérovingienne et Roubichoux signifierait en araméen, « Fondation de la terre heureuse du fenouil ».

    jacques touchet,roubichoux

  • c'était hier : Les vestiges du Chalabreil

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 22 avril 1998.

    chalabreilA hauteur de la rue du Pont Vieux, les pointes de bois telles qu’elles apparaissaient en décembre 1996 (photo archives, Décembre 1996).

    Dans la nuit du 30 novembre au 1e décembre 1996, les trois cours d’eau qui traversent la cité du Kercorb atteignaient l’un après l’autre leur cote d’alerte. Gonflés par les chutes de pluie, l’Hers, le Blau et le Chalabreil charriaient des flots noirs et chargés, provoquant des crues qui allaient se répéter à huit jours d’intervalle. Au lendemain de ces inondations, le cours du Chalabreil débarrassé de ses alluvions par les eaux furieuses devait laisser apparaître les vestiges de piliers de bois semblables à des supports de passerelle ou de pont. 

    D’après les archives conservées en mairie, il est dit que le pays de Kercorb devint après 1210, frontière de la France, du comté de Foix et du royaume d’Aragon. Un pacte fut alors signé entre le Roi de France et le Kercorb, à la condition que les habitants gardent les châteaux forts et les frontières. De ce jour, le Kercorb devint Terre Privilégiée. Plus tard en 1366, mission est confiée au premier Baron de Bruyères-Chalabre « de faire clore la ville d’un mur entouré d’un large fossé, pour la mettre en état de résister aux ennemis du Roy ». Comme le rapporte un document extrait du magazine Chemin-Faisant, ce mur d’un mètre d’épaisseur ceinturait la citadelle et seuls « deux ponts en bois de chêne enchâssés dans des embrasures en pierre de taille » en permettaient l’accès.

    Ces pointes de bois mises à jour en décembre 1996 seraient-elles les vestiges d’un des ponts qui permettaient le contrôle des allées et venues dans la bastide de Chalabre ? Rien n’est moins sûr mais il est permis de le penser. Le mur d’enceinte quant à lui, servit également de protection lors des épidémies de peste. Avant son édification, une première épidémie avait décimé plus de la moitié de la population chalabroise, c’était en 1348. Aujourd’hui et depuis 189 ans, les pierres de cette muraille mise à bas donnent leur force aux racines des platanes qui ornent les cours d’Aguesseau, Docteur Joseph Raynaud, Sully et Colbert.

  • Les négatifs de Maurice Mazon

    maurice mazon

    Un carnaval à Chalabre, en 1966

    maurice mazon

    Elle est née le 30 juillet 2021, la rubrique intitulée « Mazon », renvoie vers une période qui sommeille dans un recoin de la mémoire des plus de cinquante ans. Ces visages et ces instants de vie d’hier, reclus pendant des décennies dans des boîtes de négatifs archivés par le « Papa d’Lolo », reviennent aujourd’hui à la lumière, grâce aux bons soins de l’ami François Gabarre.

    Dépositaire de ces archives photographiques, datant pour la plupart des années 1950, ce dernier a repris son activité, après une pause de quelques mois, et propose de nouveaux clichés passés au révélateur de la numérisation. Pour partager la rubrique « Mazon », il suffit de cliquer en haut et à droite du bandeau bleu ci-dessus, pour accéder aux photos signées du photographe du Pont du Blau, disparu en 1970.  

    maurice mazon

    Maison de repos au Château de Falgas en 1966

    maurice mazon

    maurice mazon