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Patrimoine - Page 13

  • L'ermite en sa demeure

    chapelle du calvaire chalabre

    Voilà maintenant plus de 60 ans que les hauts du Calvaire accueillent sans avoir jamais sourcillé, antennes relais d'abord, paraboles ensuite, afin de permettre à Chalabre d'évoluer avec son temps. Changements que n'aura pu vivre le dernier ermite de la chapelle, Jean-François Vidalat, parce que replié vers le village à partir de 1840. Il abandonnait ainsi son appartement, qui serait livré pêle-mêle à plusieurs générations de rongeurs, à de jeunes aventuriers en quête d'émotions, puis à des visiteurs ayant signifié leur passage, par de sympathiques témoignages gravés pour l'éternité dans le plâtre de l'ermitage.

    chapelle du calvaire chalabre

    L'ancienne retraite de l'ecclésiastique étant affectée par le temps qui passe, il est facile d'imaginer comment ce lieu de vie aura pu se transformer, inexorablement, jusqu'à ces jours derniers. Et jusqu'à un appel à volontaires, lancé par l'association Ensemble pour le Calvaire lors de sa dernière assemblée générale tenue en janvier. Un appel entendu, et aussitôt suivi d'effet, comme en témoigne la photo ci-dessous.

    chapelle du calvaire chalabre

    Après en avoir terminé avec leur ouvrage, deux marguilliers ont rangé brosses et balais au pied du mont Calvaire où ils résident, chemin du Pape, pour être plus précis, ce qui ne s'invente pas. Une nouvelle en chasse donc une autre, susceptible de mettre un peu de baume au coeur des sociétaires investis dans la préservation du patrimoine chalabrois. Le capital optimisme ainsi restauré, l'association et son président Michel Alegre remercient pour leur implication, un duo de bénévoles cultivant à la perfection discrétion et efficacité.

  • C’était hier : Frédéric Paillard entretient l’art de la vannerie paysanne

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du jeudi 7 février 2008.

    frédéric paillardFrédéric Paillard prodigue ses conseils à l’occasion du stage (photos archives, janvier 2008).

    Dans le cadre des animations proposées par l’association « Kercorb Patrimoine », Frédéric Paillard accueillait dimanche 7 novembre, un groupe de stagiaires désireux de s’initier aux techniques de la vannerie. Cette pratique qui est l’une des plus anciennes industries humaines, permet de confectionner divers objets au moyen de fibres végétales entrelacées. Comme le précise Frédéric : «Elle doit son nom à la fabrication par les vanniers d’un instrument bien particulier, le « van », que les paysans dès l’Antiquité utilisaient pour séparer les grains de la menue paille et de la poussière ».

    frédéric paillard

    Disposées à même le sol, les branches d’osier attendent les apprentis vanniers venus aujourd’hui afin de confectionner un panier à châtaignes. Au premier abord, il apparaît que l’outillage du vannier est relativement simple. Un bon couteau suffit à tailler les différentes variétés d’osier, rotin, roseaux, paille ou encore bois de châtaignier…

    Du coin de l’œil, Frédéric Paillard suit le travail de ses élèves, vient en aide à celui qui va se trouver  en délicatesse avec un brin de jonc récalcitrant. Au fil de la confection, apparaît toute la complexité liée à un art dont la pratique régresse et qui est aujourd’hui enseigné dans une seule et unique école en France, située à Fayl-Billot dans la Haute-Marne. Au terme de la journée, chacun est reparti  avec un panier dont les imperfections, minimes, en font une pièce unique à la valeur certaine. En un clin d’œil l’atelier est rangé et Frédéric récupère les multiples chutes d’osier qu’il réserve à la gourmandise de Molly, une petite ânesse résidant du côté de la Bâtisse.frédéric paillard

    frédéric paillard

  • Avis d’enquête publique

    mairie de chalabreLa mairie de Chalabre communique : « Il sera procédé du lundi 6 février 2023 au mercredi 8 mars 2023 inclus, soit une durée de 31 jours, sur la commune de Chalabre, à une enquête publique sur le projet de création du Site Patrimonial Remarquable (SPR) de la commune de Chalabre ».

    Une réunion publique aura lieu demain mercredi 1er février 2023 à 18 h à la salle Charles-Amouroux. L’enquête débutera le lundi 6 février suivant, jusqu’au 8 mars, avec la présence d’un commissaire enquêteur, les 6 et 22 février et le 8 mars.

    Plus de détails dans le document ci-après :

    2023 - Avis1 du 12 janvier 2023 _ SPR Chalabre.pdf

  • C’était hier : La potion d’Aristide Peyronnie passe au filtre de la caméra

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du jeudi 30 janvier 2003.

    aristide peyronnieAristide Peyronnie aux côtés des élus du canton (Photo archives, Janvier 2003).

    Faudra-t-il réviser la fameuse ordonnance gouvernementale de 1960 qui supprime la transmission aux descendants, de la franchise donnant le droit de distiller ? C’est ce qu’il était permis d’espérer le jeudi 16 janvier dernier, à l‘heure où le Musée du Quercorb à Puivert accueillait Aristide Peyronnie venu de son Ariège natale, le paradis officiel des bouilleurs ambulants.

    Il était là sans sa drôle de locomotive fumante, mais avec son sympathique sourire et sa gentillesse naturelle, prêt à révéler si on le lui demandait, cette fameuse formule qui ne dit pas son âge. Aristide sait hélas que les années sont comptées pour sa profession, et il a bien sûr été le premier à saluer l’initiative de la Communauté de Communes du Chalabrais, réalisatrice d’un film documentaire sur le métier de bouilleur ambulant. A ne pas confondre avec bouilleur de cru, propriétaire qui récolte les fruits et les confie au bouilleur ambulant qui les transformera en eau-de-vie.

    Présenté en avant-première dans cette ambiance de fête qui coïncidait avec l’arrivée au village du bouilleur ambulant, le film qui retrace un quotidien presque hors du temps a obtenu un franc succès. Trois projections auront d’ailleurs été nécessaires afin de satisfaire la curiosité d’un public venu de l’ensemble du canton, avec le secret espoir d’ajourner encore un peu une fin programmé par l’Etat. Avec l’arrivée de l’été, le Musée du Quercorb s’enrichira d’un nouvel espace témoin du savoir-faire d’Aristide. Soumise à une autorisation préfectorale, la distillation ne pourra pas se faire, mais un verger et un alambic seront en bonne place, témoins avec ce superbe support filmé, d’une époque bientôt révolue.

    Loin des feux de la rampe, Aristide a retrouvé à présent son « atelier public » sur les bords du Blau à Villefort  où il a posé son alambic, comme il a coutume de le faire depuis plus d’un demi-siècle.

    aristide peyronnie

    Photo archives, Janvier 2001