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Patrimoine - Page 11

  • Le temps a poussé les pierres

    louis jouret

    Au bord du vieux canal, un vestige de l’artisanat chalabrois

    Cette bâtisse en ruine qui jour après jour a modifié sa silhouette en silence, fut entre 1920 et 1940 l’atelier Jouret, du nom de Louis Jouret, quincailler et épicier sur la place du marché.

    Dans le Tome V édité en juillet 2000 par l’association « Il était une fois Chalabre » et sous la plume de Maurice Rouzaud, il apparaît que Louis Jouret, Puivertain d’origine, fabriquait là des manches de couteau en corne avant d’y monter les fameuses lames du Puy-de-Dôme, venues de Thiers.

    louis jouret

    Le délicat assemblage était réalisé dans un local de la Traverse de la Halle grâce au savoir-faire de François, Joseph et Guy Huillet, mais la bâtisse évoquée aujourd’hui se trouve route de Lavelanet, juste au pied des Genêts, après le petit pont de pierre. Ce bâtiment annexe à l’écart du village et pour cause, permettait le recyclage des rebuts après usinage de la corne, activité plutôt incommodante, étant donné l’odeur particulièrement tenace dégagée par le traitement de la matière première : « les déchets de corne de mouton et de bœuf étaient concassés et servaient à faire de la « cornaille », utilisée comme engrais. Une turbine lancée par la force motrice des eaux du canal permettait d’actionner machines et courroies, les vestiges du canal et l’emplacement de la turbine sont encore visibles ».

    Les temps changent, la corne autrefois abondante a hélas cédé la place au plastique, mais les vieilles pierres fatiguées ont depuis refait leur vie quelque part sur les hauteurs du vieux Chalabre.

    louis jouret

    Photo archives, juillet 2021

  • C'était hier : Fluris s'est endormi sur ses deux oreilles

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du samedi 21 décembre 2013.

    fluris

    L'envie de rallumer la flamme  n'attend pas le nombre des années

    Photos Patrick Lasseube, Décembre 2013

    Le traditionnel charivari qui trouble la nuit chalabroise chaque 13 décembre, a permis de ressusciter cette année encore, le souvenir de Jacques Fleury, qui acheva en Kercorb sa carrière de contrôleur au grenier à sel. C'était en 1697, il y a donc déjà quelques lustres, mais la flamme ne s'est jamais éteinte, dans le coeur de multiples générations « d'arrosegaïres ». Ces tireurs de traîneaux qui se succèdent depuis, en faisant monter dans les rues de la bastide, un bruit sourd, angoissant et métallique, en mémoire de « Fluris ».

    fluris

    Menée de main de maître par Thomas Rossi et ses compères, l'assourdissante sarabande a investi chaque artère de la cité, en ponctuant sa procession par de tonitruants : « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ». Derrière les créneaux de la vieille demeure des de Bruyères-Mauléon-Narbonne, le sieur Jacques Fleury apaisé, pouvait souffler une à une les bougies d'un chandelier éclairant un sourire de félicité.

    Il était l'heure de revenir dans les appartements jadis réservés à Monseigneur l'évêque, pour une longue nuit de sommeil, que seul un nouveau rendez-vous fixé par les « arrossegaïres » pourra interrompre, vraisemblablement le samedi 13 décembre 2014.

    fluris

  • Sonnac-sur-l'Hers : L’alambic a fait sa première chauffe

    hervé et romain peyronnie

    Romain et Hervé Peyronnie ont accueilli les premiers bouilleurs de cru

    Avec l’arrivée des premiers froids, ils descendent depuis Massat, village ariégeois calé au pied du Port de Lers. Depuis hier vendredi 15 décembre, l’alambic se dresse sur son emplacement habituel, au cœur de la commune de Sonnac-sur-l’Hers. Hervé et Romain Peyronnie, fils et petit-fils du regretté Aristide, ont pris leurs quartiers dans la plaine de l’Hers, où la blanche a déjà commencé à couler.

    hervé et romain peyronnie

    Plusieurs jours durant, pommes, poires et prunes vont plonger dans la chaleur de la cucurbite, pour donner une fine dont les bouilleurs de cru scrutent l’apparition, année après année, goutte à goutte. Après Sonnac, Hervé Peyronnie et son alambic se transporteront jusqu’à Villefort, Puivert, puis sur le Plateau de Sault, à Roquefeuil. Pour l’heure, les bouilleurs sont invités à prendre contact au 07 85 72 01 40 ou 06 42 49 43 26.

    hervé et romain peyronnie

  • C'était hier : Les descendants de Fluris s’affairent

    L'écho mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 12 décembre 2008.

    fluris

    Les aînés sont chargés d'initier les petits « arrosegaïres » à confectionner un traîneau

    Photos archives, Décembre 2004

    Samedi 13 décembre à la tombée de la nuit, un grondement sourd va emplir les rues, à l’occasion de la 311e célébration de la mort du Sieur Jacques Fleury, victime d’un mauvais coup le 13 décembre 1697 au soir, à l’âge de 48 ans. Plus connu sous le nom de « Fluris », ce contrôleur au grenier à sel de Chalabre soupçonné d’avoir attenté à l’honneur d’une veuve de bonne famille revient chaque année sur le devant la scène à l’occasion du traditionnel charivari.

    fluris

    Fluris 2004

    Cet événement honoré depuis des décennies par tout Chalabrois qui se respecte réunira plusieurs générations « d’arrosegaïres » ayant chacune sa version des faits. Les tireurs de traîneaux (arrosegaïres) ont rendez-vous samedi à 18 h sous la halle pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement du bruit.

    fluris

    La chose métallique sera au rendez-vous