L'article est daté du 18 octobre 1961, publié dans les colonnes du Midi Libre (Collection François Gabarre).
Patrimoine - Page 38
-
Grève aux Etablissements Canat
-
C’était hier : Toutes voiles dehors pour le « Perdu de vue » !
L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 15 octobre 1996.
Monsieur Loubignat (à droite), un accro de la voile (Photo archives, Octobre 1996).
Le vent frais qui soufflait en rafale samedi dernier, sur les abords de la base nautique du lac de Montbel, a présidé à une très sympathique cérémonie, mise sur pied par un trio de nostalgiques de l’Age d’or de la marine à voile. Si le 5 octobre fera date pour M. Loubignat et ses amis, l’assemblée présente aura observé jusqu’où peut entraîner un amour fou pour la voile. L’histoire débute dans le garage de Mme Mirabail, sur une remorque, un petit voilier est là, embarcation brisée et réduite à l’état de bois à brûler. M. Bobeau, voisin et ami, pense pouvoir récupérer l’ensemble afin de restaurer… la remorque. Et c’est alors que M. Loubignat, originaire de l’île de Noirmoutier, équipier et ami de Eric Tabarly, compagnon de bord des Frères Pageot, va entreprendre le pari insensé de remettre l’épave à flots. Prévus pour durer l’espace de deux week-ends, dit-il à ses « associés », les travaux n’aboutiront en réalité que treize mois plus tard, pour un lancement officiel et réussi le 5 octobre dans les eaux du lac de Montbel. Baptisé par une marraine heureuse et émue, Mme Mirabail, le « Perdu de vue » a pu enfin hisser la grand voile, pour le plus grand bonheur du capitaine Loubignat et de son équipage, impatients d’entreprendre leur première sortie après tant de semaines passées à terre. Si vous apercevez le « Perdu de vue » et sa voile blanche filant au pied des contreforts ariégeois, c’est parce qu’il est né d’une passion, celle là même qui déplace les montagnes. Félicitations et bon vent !
-
La vendange du Clos Roubichoux est rentrée
Une colle motivée et prête à délester les pieds de vigne de leurs grains précieux.
Elle avait été taillée le jeudi 4 mars dernier, la vigne paysagère du Clos Roubichoux recevait dimanche 26 septembre, la visite de plus de quarante coupeuses et coupeurs. Lesquels ont assuré sous un ciel ennuagé, une vendange à l’ancienne et dans la quasi parité. Auparavant, un petit déjeuner vigneron pris au pied du théâtre de verdure avait lancé la 19e édition de la fête du hameau de Roubichoux. L’instant d’après, une colle bénéficiant des conseils de Pierre Bénet fondait sur des rangées de raisins sains et mûrs, destinés à offrir une cuvée unique.
Si le micro climat dont bénéficie le hameau se montre d’ordinaire clément envers les 1 000 pieds de vigne plantés en mars 2000, les pluies répétées de septembre auront un peu mis à mal les baies de chardonnay. Pour autant, Pierre Bénet se montrait assez confiant pour entrevoir une production estimée à 12,5°, avec trois fûts à venir. Avant de délivrer les consignes à des journaliers néophytes, notre « vigneron qui sait lire entre les vignes », évoquait la mémoire de l’ami Philippe Leclercq, grand connétable de la confrérie, disparu en octobre 2020 (photo archives, 25 septembre 2016).
Après la bénédiction de la vendange, le 39e Chapitre a permis aux Compagnons de Roubichoux de procéder à de nouvelles intronisations, avant la dégustation de la cuvée 2019-2020. Guère affectés par le devoir accompli, les partisans du bien vivre acceptaient de rejoindre les tables dressées par la Grande Brigade des Compagnons, emmenée par Michel Boussioux. Pour prolonger la fête, dans une ambiance festive et sous la chapelle ressuscitée par les Compagnons de Roubichoux.
Pierre Bénet est revenu sur une année dans la vie d'une vigne
Noëlle assure la distribution des sécateurs
Les vendangeurs sont prêts à conjuguer leurs efforts
Loin des cliquetis, une partie de la Brigade des Compagnons veille à l'intendance
Tout comme en 2020, la jument comtoise Caoline et Jean-Claude Peinado son maître, empêchés, n'ont pu rejoindre les hauts de Roubichoux
Photo archives, 29 septembre 2019
-
C’était hier : Le Cercle Occitan fait sa rentrée
L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du samedi 28 septembre 1996.
Les cerclistes occitans toujours plus nombreux (Photo archives, septembre 1996).
De gauche à droite. Assis : Robert Roncalli, André Babou, Sophie Jacques de Dixmude, José Navarro. Debout : Frédéric Paillard, Jean Nogaret, Raymonde Chopineau, Christine Vanbatten, Nicole Nogaret, Annie Plauzolles, Josy Navarro, Jean-Claude Boulbet, Paul Lagarde, Jean Plauzolles, Maurice Chopineau.
« Diluns passat, le Cèrcle Occitan del Quercorb reuniguèt sos aderents als Cèdres per metre en plaça las activitats de l’annada que ven, una annada que s’anonça animada dins le canton ».
La quarantaine d’adhérents qui font vivre aujourd’hui le Cercle prouve que cette structure manquait dans la région, d’autant qu’au fur et à mesure qu’il se fait connaître par ses activités, la demande concernant la culture occitane s’amplifie et que de nombreux habitants del païs, viennent auprès du Cercle, retrouver, approfondir ou découvrir leur culture, leur langue, leurs racines. Pour cela le Cercle a mis en place un atelier de langue occitane qui fonctionne d’ores et déjà tous les mercredis à partir de 20 heures, à la BCD de l’école Louis-Pergaud.
D’autre part, il a été envisagé de participer plus activement à la vie traditionnelle de nos villages en amenant « un pessic de langa mairala dins las castanhadas, carnavals a autres manifestacions del nostre patrimoni », en répondant à la demande des sociétés qui ressentiraient le besoin de se recadrer dans la culture occitane.
Enfin, le Cercle Occitan vous prépare quelques soirées que vous n’oublierez pas. Il envisage en effet d’accueillir à Eissalabra, l’exceptionnel spectacle du Théâtre de la Rampe, « Occitania 39-45 », composé de deux pièces, « La crotz erbosa » et « Catinou et Jacouti ». Avant Carcassonne et Narbonne, Chalabre sera le seul village de l’Aude à recevoir ce spectacle. « Las plaças seran raras, pensatz a estalviar un chic de moneda per le pas mancar a la mièg de decembre ». Prévue aussi, la venue du désormais incontournable Padena.
En collaboration avec l’association Il était une fois Chalabre, quelques adhérents préparent une étude sur les noms de rue, afin de proposer à la municipalité qui envisage de rénover la signalisation, une double graphie franco-occitane, au moins pour les rues les plus typiques. Dans ce sens, des contacts ont été pris avec la commune de Rivel.
D’autres sujets ont été abordés, d’autres projets envisagés durant cette réunion, et chacun peut venir apporter sa contribution.
« Par mai d’entresenhes, le Cèrcle Occitan del Quèrcorb vos convida a venir amb el faire viure nostra cultura : acamp mesadièr le segond dijous de cada mes. Comas de costuma, l’amassada s’acabèt amb a la man le veire de l’amistat, et dins l’aurelha qualques istorias e remebres risoliers d’unis Babou, Roncalli o autras ».