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Chalabre - Page 2621

  • Ils ont couru pour Jérémy

    Relais I.jpgMarc, Francis, Jean et Jean-Pierre, unis dans l'effort et le souvenir.

    La 3e édition du marathon du Grand Toulouse offrait dernièrement l'occasion à quatre fondeurs de la Haute-Vallée et du Kercorb d'unir leurs efforts au coeur de la Ville Rose et sur une distance mythique, à couvrir en relais. Par delà le défi physique, Francis, Jean-Pierre, Jean et Marc avaient tenu à se retrouver sous la banderole de départ afin d'honorer la mémoire de Jérémy Amouroux, disparu le 5 avril dernier dans des circonstances tragiques. Tout au long d'un parcours traversant six communes du Grand Toulouse, ce quatuor de musiciens, habitué à jouer à l'unisson avec les compagnons des Hauts de l'Aude, aura porté sur le coeur le souvenir du regretté Jérémy.

    Premier relayeur à s'élancer depuis la Barrière de Paris, Jean-Pierre Pech couvrira les 10,5 km qui le séparaient de Saint Alban en 51' 27'', avant de passer le témoin à Marc Tricoire. Ce dernier, engagé sur 11,5 km ralliera la zone résidentielle de Borderouge en 1h et 23 secondes. Calé dans ses starting-blocks, Jean Plauzolles assurera un troisième relais  (6,5 km) jusqu'au quartier des Izards et plus précisément la station François-Verdier en 38' 32''. Quatrième et dernier relayeur, Francis Amouroux prendra la direction du Palais de Justice où au terme des 7 km imposés et 35' 34'' d'efforts, il retrouvera ses trois partenaires pour un parcours commun de 1,5 km et une arrivée groupée sur la Place du Capitole. Au final, l'équipe de Jérémy termine en 112e position au général, sur un total de 363 équipes. Avec un chrono de 3h 11' 55'', l'équipe arborant le dossard 98 prend la 57e place dans sa catégorie et boucle l'ensemble du parcours à une moyenne de 11,628 km/h. Il était l'heure de retrouver les supporters, intimement associés à cette course du coeur.  

  • « Ils allaient, ils chantaient, l’âme sans épouvante… »

    Poilus.JPGAoût 1914, les jeunes Chalabrois sur le quai de la gare, s'apprêtent à rejoindre le front.

    Le texte qui suit avait été écrit en 1998 par Marie-Louise Saddier, à l'occasion du 80e anniversaire de l'Armistice de 1918 (publié dans L'Indépendant du dimanche 15 novembre 1998).

    Il y a 84 ans, c'étaient les mêmes jeunes soldats pleins de bravoure et d'honneur que ceux de l'An II de la République, magnifiés par Victor Hugo. Ils étaient partis dans l'enthousiasme défendre la patrie en danger et c'est dans la boue avec le cœur meurtri qu'ils sont tombés, « suite à des blessures causées par des éclats d'obus », comme il est écrit dans les registres d'état civil de 1915, 1916, 1917, 1918. Et c'était dans la Meuse, en Argonne, sur la Marne, dans la Somme ou dans l'Aisne, aux confins de la Belgique ou à Monastir en Grèce.

    A Chalabre, au monument aux Morts, devant la statue représentant la France meurtrie, mais campée fièrement dans sa dignité et devant la stèle aux 38 noms de jeunes Chalabrois dont les patronymes évoquent nos familles, la minute de recueillement pendant la sonnerie aux morts fut intense d'émotion. Le discours du ministre d'état lu par M. le maire de Chalabre ressuscita tous les souvenirs dans le cœur des plus anciens, les plus jeunes écoutaient avec le sens du solennel. Les gerbes que portaient Sylvain, Xavier, Jérôme, Frédéric et Sébastien, les hymnes interprétés avec toujours la même recherche de justesse et de sobriété par l'ensemble Batucada, la fin de la cérémonie se déroula au cimetière devant la stèle érigée en mémoire de tous les soldats tués au champ d'honneur.

    Précédant le dépôt de la gerbe des anciens combattants, les plus petits de l'école primaire accompagnés de leur instituteur et de quelques parents, vivant peut-être eux-mêmes ce que devaient avoir vécu les parents des jeunes disparus de 1914 à 1918, ont déposé une rose sur les tombes du carré des soldats morts pour la France. Ainsi Antoine Sérié, qui le 4 septembre 1916 est mort à 28 ans à Cerisy-Gailly dans la Somme, ainsi Antoine Villeneuve, ainsi Paulin Barrière, mort à 37 ans sur la Marne à Prouilly, ainsi François Tourtrol, mort trois mois après la déclaration de guerre en Belgique, à 20 ans, ainsi Sylvain Siran, ainsi Paul et Jean Aragou (dont les registres n'indiquent aucune trace). Ainsi Paul Lafitte, qui à 21 ans est mort en mai 1915 à la bataille de Carency, ainsi Albin Faure, mort le 18 septembre 1918 dans le secteur des Eparges dans la Meuse, « tué à l'ennemi », ainsi Raymond Rigaud. Ainsi tous ceux là dont les corps ont été regroupés dans le carré militaire ont reçu en ce 11 novembre 1998, l'hommage de Gaël, Anaïs, Christophe, Laura, Alexi, Christelle, Dorian, Julie, Vincent et Jennifer, Nicolas et Aurélie, Michel, Audrey, Claude, Hugo. Avec une rose, ils ont su dire merci. Tous ceux qui accompagnaient cette cérémonie ont dû ressentir en eux-mêmes la grandeur d'une telle rencontre, hors du temps. « Ils allaient, ils chantaient, l'âme sans épouvante, et les pieds sans souliers ! » (Victor Hugo, Les Châtiments).                  

                                        Marie-Louise Saddier (2006)

         

     

  • L’Armistice de 1918 a été commémoré

    11 Nov 2009.JPGLe monument du souvenir a été fleuri.   

    Le souvenir de la Grande Guerre et la signature de l'Armistice à Rethondes ont été célébrés mercredi à l'occasion d'une cérémonie qui a rassemblé les anciens combattants de Rhin et Danube et de la Fnaca, Christian Guilhamat et son conseil municipal, Roger Rosich conseiller général, les présidents d'associations, une délégation de sapeurs-pompiers et l'adjudant Michel Canilhac pour la brigade de gendarmerie. Le cortège ouvert par les porte-drapeaux Louis Arcizet, François Grauby et Lazare Hernandez a fait une halte devant la maison natale du docteur Joseph Raynaud, avant de se diriger vers le monument aux Morts, aux accents du quatuor de la formation Batucada.

    Le 91e anniversaire de la fin des hostilités a permis à chacun de saluer la mémoire des 1 400 000 soldats «morts pour la France» et de rendre un hommage tout particulier aux 64 enfants de Chalabre qui ne sont jamais revenus. Tué le 31 décembre 1918 à 30 ans à Benndorf en Pologne, Léopold Bourrel fut le dernier Poilu chalabrois victime d'une guerre particulièrement meurtrière. La transcription de son décès effectuée le 13 novembre 1919 porte cette mention spéciale : «Mort après l'Armistice ». Après le dépôt de gerbe et les sonneries, une visite était rendue au carré militaire où les enfants ont déposé une rose à la mémoire de leurs aînés, victimes d'une guerre qui aurait dû être « la der des der ».11 Nov 2009 bis.jpg

    Le cortège a ensuite rallié le cours Sully en musique et après avoir remercié les porte-drapeaux, Christian Guilhamat invitait l'assistance à rejoindre la salle du conseil municipal pour le traditionnel vin d'honneur.  

  • C’était un vendredi 13

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    Le stock de résines synthétiques de T2L Chimie est parti en fumée.

     

    C'était en novembre 1987 et c'était un vendredi 13 à 13h, une épaisse colonne de fumée s'échappait du site industriel installé au pied de la colline du Calvaire. Malgré l'intervention immédiate des sapeurs-pompiers de la caserne Jean Cabanier, le sinistre aussi soudain que dévastateur allait rayer du paysage en moins de quatre-vingt dix minutes, une unité de pointe implantée en Kercorb, dix ans auparavant. La nuit tombera sur une vision de ruines et de désolation, il ne reste alors plus rien de T2L Chimie.T2L IV.JPG

    Paul Diatchenko, Patrick Privat et Didier Arnoux rassembleront leur énergie et l'entité au sigle mystérieux renaîtra de ses cendres un mois et demi plus tard, sur la plaine de Quillan. La suite est une autre histoire mais en ce vendredi 13 novembre 1987, le champignon noirâtre visible depuis les contreforts de la Montagne noire avait fait craindre une catastrophe écologique. Inquiétudes vite dissipées puisque le seuil de dilution des fumées toxiques ne fut ce jour là jamais critique. Seul en définitive, le poumon industriel du Kercorb allait souffrir des retombées de ce nuage chimique.

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    L'atelier de fabrication au lendemain du sinistre.